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Affaire 1 million à chaque député : « Le Président du Faso doit prendre ses responsabilités (…) pour dissoudre cette assemblée nationale mouta mouta », dixit Steeve ZAMPALIGRE

La Coalition nationale des Organisations de la société civile (OSC) a organisé une conférence de presse dans l’après-midi de ce jeudi 29 décembre 2016 à Ouagadougou. Les conférenciers ont, à cette occasion, demandé au Président du Faso (PF) de prendre ses responsabilités pour dissoudre l’assemblée nationale  (AN) si toute fois le président de l’AN et l’ensemble des députés « ne veulent pas  se conformer à l’esprit de l’insurrection ».

Steeve ZAMPALIGRE, porte-parole de la coalition

Après avoir fustigé les différentes actions « négatives » du président de l’AN Salifou Diallo, les membres de la coalition nationale des OSC ont estimé que l’AN du Burkina Faso « remporte la palme d’or en matière de mal gouvernance et de mauvaises pratiques ». Selon les conférenciers, le mandat de Roch Marc Kaboré a connu des difficultés sur plusieurs plan et moult dérives sur le plan de la gouvernance. «  Les principaux responsables de ces déviations sont connus », nous apprend Steeve ZAMPALIGRE, porte-parole de la coalition. Et de façon illustrative, la Coalition a fait montre de certaines actions ou agissement du président de l’AN Salifou Diallo.

Ainsi, la coalition a déploré « l’humiliante histoire des tablettes Huawei en passant par les propos méprisants et insultants du président de l’AN » sans oublier l’affaire du million de francs distribués aux 127 députés. Pour ce qui est du dernier cas, la coalition dénonce avec sa dernière énergie, « ces dilapidations tous azimut s de fonds publics organisées dans l’omerta totale au mépris des aspirations légitimes du peuple burkinabè ».

De l’affaire du million partagé aux 127 députés

« Pendant que le chef du gouvernement crie partout que les caisses sont vides et qu’au même moment nos forces de défense et de sécurité manquent de matériels, des écoles sous paillottes, des maternités sans couveuses, des services des urgences de nos hôpitaux sans les kits de prise en charge des premiers soins, etc. Salifou Diallo sans honte bue se permet une telle largesse aux députés justes pour garder la main mise sur ces derniers » a laissé entendre le porte-parole de la coalition. « Est-ce que ces millions ne pouvaient-ils pas servir à d’autres choses plus utiles que les fêtes de fin d’année ? », a-t-il demandé. Pour lui, le peuple burkinabè n’a pas élu des députés pour venir perpétuer les pratiques « malsaines » de notre parlement mais faire mieux que les prédécesseurs. Pour cela, martèle-t-il, « cher députés épargnez-nous  des vieilles  pratiques parlementaires pour le renouveau burkinabè dont nous rêvons tous ! ». Aussi, poursuit-il,  nous ne voulons plus entendre « On est né trouver » ou «  on est venu trouver ». Dans cette optique, Steeve ZAMPALIGRE met en garde les députés sur les mauvaises pratiques. « Ils n’ont qu’à tout hériter, nous allons les chasser », a-t-il laissé entendre. Le porte-parole de la coalition a estimé à cet effet que si les députés s’entêtent à hériter de tout, ils hériteront également des tares du régime déchu. « En ce moment, nous allons encore les chasser », a-t-il fait savoir.

Pour ce qui est des actions et certains agissements « négatifs » du président de l’AN, Salifou Diallo, la coalition pense qu’en une année de gouvernance parlementaire, Salifou Diallo s’est éloigné de plus en plus des aspirations légitimes du peuple. « Et si on n’y prend garde, s’indigne Steeve ZAMPALIGRE, Salifou Diallo à travers ses agissements peu orthodoxes conduira notre pays dans une situation intenable ».

La nomination du nouveau Chef d’Etat-major général des Armées

La coalition a estimé à cet effet que la fin des attaques criminelles que subit l’armée burkinabè dans le sahel doit obligatoirement passer par la réorganisation de la hiérarchie militaire qui, dit-elle, « a montré toutes ses limites managériales ». « Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut et mettre de côté les calculs politiciens entre copains et camarades de parti politiques », a suggéré Steeve ZAMPALIGRE.  Ainsi, poursuit-il, « nous saluons la nomination du nouveau Chef d’Etat-Major général des Armées au conseil des ministres du 28 décembre dernier. Mais comme on le dit chez nous, c’est bon mais c’est pas arrivé ». Pour la coalition, seul le changement d’un Chef d’Etat-major des Armées ne résout pas le problème de notre armée. Les conférenciers disent donc attendre le nouveau nommé au pied du mur pour vraiment apprécier ces actions.

Armand Kinda

Infowakat.net

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