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Affaire BDU-BF : la galère des 25 licenciés

Vingt-cinq agents de la Banque de l’Union (BDU-BF) ont été « abusivement licenciés sans préavis » depuis l’arrivée du directeur général de ladite banque. Il s’agit plus précisément « de 15 agents forcés à la démission ou au licenciement et de 10 personnes externalisées ». Pour cause, le directeur général tenterait d’imposer au personnel un délégué syndicale à sa botte et tout agent qui irait à son encontre s’exposerait à des représailles.

La banque en elle-même n’a pas de problème nous rassure Joël YAMEOGO, ancien directeur adjoint de la comptabilité et de la trésorerie démis de ses fonctions en même temps que deux autres de ses collègues le 13 août. Il est par ailleurs délégué du personnel sortant de la banque. « Elle (la banque) a plutôt un problème de management ». En réalité, c’est le bureau du syndicat en lui même qui n’est pas reconnu par le directeur en question.

En principe, « la convention 135 qui est supra nationale et qui s’impose au code du travail, dit qu’on peut désigner un délégué ou l’élire. Mais nous à la CGTB on élit les délégués conformément à l’article 3 de la convention de l’OIT ».

Et selon M. YAMEOGO, le « DG s’est immiscé pour imposer des délégués, pour avoir une main mise sur le bureau. Ce que nous avons critiqué et envoyer des courriers pour dénoncer en tant que bureau syndical. Cela a été rejeté avec des motifs comme : implication syndicale (…) et un matin nous sommes arrivés au travail, vers 10h on a reçu une correspondance nous annonçant que notre licenciement est sans préavis ».

Pour lui « la volonté manifeste de nuire était là » puisque « les lettres de licenciement ont été signées le 9 aout mais c’est le 13 août que les lettres nous ont été envoyées ».

Outre les licenciements officiels, une autre tactique utilisée par le directeur général de la banque consisterait à affecter des cadres à des postes en deçà de leurs compétences pour les pousser à partir. « Par exemple, on a un collègue qui était chef d’agence de Pissy et qui a été nommé guichetier à Banfora. Ayant refusé, il a dû partir ».

Ces agents s’en remettent « à la structure mère de la banque à fin qu’elle voie ce qui se passe ».  Du reste, d’autres actions auprès des juridictions compétentes ont été engagées, déclare M. YAMEOGO, afin de faire entrer ces 25 dans leurs droits, même si certains d’entre eux ont déjà trouvé du travail ailleurs.

Le syndicat réclame donc purement et simplement la réinsertion des trois licenciés le 13 août dernier.

Ange L. Jordan MEDA

Infowakat.net

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1 commentaire

Taaangaa 18 août 2019 at 17 h 56 min

Ya des gens qui sont là pour contribuer à rendre ou à augmenter le climat tendu entre les travailleurs et le patronat. À quel dessein on sait pas. Peut-être que des enquêtes peuvent aider à élucider cela

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