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Affaire IAM Gold: Le RENLAC dit ses vérités

Dans le but de donner sa lecture sur l’état actuel de la gouvernance, le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) a organisé une conférence de presse ce 27 mai 2019. L’affaire du charbon fin de la mine d’or d’Essakane, le recrutement frauduleux à la caisse nationale de sécurité sociale et la crise au sein de la justice étaient au cœur des échanges.

Le 31 décembre 2018, la brigade nationale antifraude de l‘or intervenait sur une « tentative d’exportation frauduleuse d’or, maquillée en exportation de charbon fin » de la part de IAM Gold Essakane. Il s’agit de 59,048kg d’or et 24,11kg d’argent non déclaré contenu dans 30 centenaires en destination vers le Canada. Pour le RENLAC, l’intention de fraude existe. Pour preuve, « les taxes et frais douanières ont été exonérés au départ.  Il n’y avait pas que de l’or et de l’argent seulement mais beaucoup d’autres comme le fer, le cuivre, le manganèse, et en matière de charbon fin, la teneur en or de celui d’Essakane était largement au-dessus de la moyenne ».

Bruno KERE, le chargé de plaidoyer et lobbying s’interroge sur les motivations de la société à transporter une telle quantité de charbon car pour lui, ceux qui sont dans le domaine s’accordent sur le fait que « l’exportation du charbon fin n’est pas économiquement rentable ».

Pour le RENLAC ce qui est choquant, c’est « la bénédiction sinon les complicités des autorités politiques ». Il les interpelle donc « à faire la lumière sur cette affaire, confisquer ce qui doit être et que les coupables puissent répondre ».

En ce qui concerne l’affaire CNSS, même si le juge administratif ayant estimé que la note d’annulation du directeur ne répondait pas juridiquement à ce qui devait être fait, pour le RENLAC, « cela ne veut pas pour autant dire que y a pas eu fraude. Si on se limite là, on peut comprendre qu’on demande à la CNSS de les réintégrer. Mais il faut attendre que le juge pénal statue si oui ou non il y a eu fraude ». Le dossier étant en souffrance dû à « une panne judiciaire depuis 2018 », le réseau invite donc le gouvernement à lever les disfonctionnements « au risque d’encourager la justice privée ».

Djamila KAMBOU

Infowakat.net

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