C’est le 13 juin prochain que la Justice Française va statuer sur le cas François COMPAORE, le frère cadet et ex-conseiller de Blaise COMPAORE, l’ancien chef de l’Etat burkinabè.
De toute évidence entre Paris et Ouagadougou, la coordination et la bonne entente aura primé dans cette affaire. Au point que désormais tous les obstacles sont levés sur le plan juridique par rapport à une éventuelle extradition vers le Burkina Faso de celui que l’on surnommait il y a encore quelques années, « petit président ».
Désormais la mention de la peine de mort n’existe plus dans le nouveau Code pénal burkinabè. Elle vient d’en être expurgée par les députés. A dessein, estiment les avocats de la famille COMPAORE.
Avant cela les autorités des deux pays (la France et le Burkina Faso) ont multiplié les gestes de bonne volonté pour tenter de convaincre de leur détermination à rendre la justice possible autour de ce dossier dont la résolution dure bientôt 20 ans.
Deux décennies d’attente
Soupçonné d’être le principal commanditaire de l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO et de ses compagnons d’infortune, le 13 décembre 1998, François COMPAORE s’est longtemps réfugié derrière une supposée volonté de nuire pour intenter des actions en justice contre ceux qui osaient mêler son nom à l’affaire. Et ce, jusqu’à la survenue de l’insurrection populaire dans son pays en octobre 2014.
Profitant alors du cafouillage général il réussira comme tant d’autres ex-dignitaires aujourd’hui déchus à prendre la fuite et à se réfugier hors du Burkina. Mais quatre ans plus tard il est rattrapé par ses vieilles casseroles.
Si la Justice française accède enfin à la demande des tribunaux burkinabè, il appartiendra alors à ces derniers de faire la preuve de leur capacité à dire le Droit. Mais aussi et surtout à éclairer enfin la lanterne de l’opinion nationale et internationale.
Jules SIMON
Infowakat.net
*Bori bana : Expression en langue nationale qui signifie, la fuite est terminée. Elle fut utilisée par Norbert ZONGO à la création de son journal d’investigation, L’Indépendant, pour symboliser la fin de son errance professionnelle