Ce lundi 02 septembre 2019 l’Afrique du sud a été le théâtre de violences xénophobes ciblées contre des boutiques et commerces appartenant à des étrangers africains. En plus de nombreux dégâts matériels, BBC News parle de cinq morts. Même si le calme est revenu, certains pays ont du mal à digérer ces actes xénophobes qui sont devenus récurrents en Afrique du Sud. En réponse à ces émeutes xénophobes des foyers de représailles ont été observés notamment au Nigéria.
Dans la journée du mardi 03 septembre, des actes de vandalisme contre des entreprises sud-africaines ont été enregistrés au Nigéria. Le géant de la télécommunication MTN et le distributeur des chaines de télévision DSTV ainsi que des supermarchés appartenant à des Sud-Africains ont été pris pour cibles par des foules assoiffées de vengeance. Mais le gouvernement nigérian a appelé à la retenue en rappelant que ces entreprises emploient des Nigérians. En Zambie la riposte semble plus pacifique. Un groupe de citoyens a organisé ce mercredi une marche de protestation devant les locaux de l’ambassade sud-africaine à Lusaka la capitale zambienne.
Du côté de l’Afrique du sud le calme est revenu sur les villes de Johannesburg et de Pretoria. Mais l’on essaie de comprendre ces actes de violences xénophobes même si les autorités préfèrent parler plutôt de criminalité que de xénophobie. « Pour moi c’est de la simple criminalité. Les gens volent mais pour le moment, il n’y a rien qui me fasse dire qu’il y a conflit entre Sud-Africains et étrangers. On parle de criminalité pas de xénophobie » Face à la fureur de plusieurs centaines de Sud-Africains, le Président Cyril Ramaphosa a condamné ces attaques meurtrières contre les étrangers. Selon Sivuyile NAMA, porte-parole de la communauté responsable du pillage « l’Afrique du Sud accueille un nombre impressionnant de migrants. Les gens veulent du travail et le gouvernement ne donne aucune solution. » Même si le calme est revenu, il y a lieu de s’inquiéter.
Yekiremi Abdias Farma
Infowakat