C’est en présence d’une forte délégation gouvernementale, des responsables d’institutions, des victimes, des parents des victimes que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a procédé ce mardi 31 octobre 2017 au dépôt de gerbe de fleur au monument des martyrs. Cet acte marque le début d’une série d’activité qui vont ponctuer la commémoration du troisième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ayant occasionnée la chute du pouvoir de l’ex président Blaise Compaoré.
31 octobre 2014-31 octobre 2017, cela fait 3 ans jour pour jour que le peuple burkinabè s’est mobilisé pour dire non à la modification de l’article 37. La lutte menée par les organisations de la société civile, les partis politiques et le peuple en général a été émaillée par des pertes en vie humaine d’où le monument des martyrs en leurs mémoires. Ce mardi 31 octobre 2017, c’est devant ce monument que les autorités gouvernementales, parents des victimes, blessés, proches des victimes ont décidé de rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie pendant les manifestations des 30 et 31 octobre 2014. Cette cérémonie a été marquée par une minute de silence en la mémoire des disparus suivi du dépôt de gerbe de fleur.
Il n ya pas eu de discours au cours de la cérémonie mais certains ont donné leur avis sur cette commémoration. Simon Compaoré ministre de la sécurité s’est réjouit pour la commémoration car pour lui c’est une date qui restera gravée dans la mémoire des burkinabè et qui inspirera la génération future. En ce qui concerne la justice pour les martyrs Simon compaoré dit garder espoir. « Nous ne désespérons pas, car le processus de la justice a commencé. Nous espérons qu’au prochain anniversaire il y aura un ouf de soulagement » a souhaité le ministre de la sécurité.
Quant à Dramane Ouédraogo président de l’association des blessés, c’est quand il y aura la justice qu’on pourra parler d’hommage rendu aux martyrs. Trois ans passés, ce blessé dit se rappeler toujours des séquelles. « Trois ans après, je me rappelle comme si c’étais hier. Mais trois ans sans la justice, c’est exagéré car c’est le point de l’apaisement. J’appelle les autorités à porter une attention sur les évènements. Avec les libérations qu’on entend ces derniers temps, c’est la justice qui doit se faire prévaloir » a laissé entendre Dramane Ouédraogo.
M’pempé Bernard HIEN
Infowakat.net