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Burkina : Après le sucre, il est temps de réguler le marché des céréales

Au Burkina Faso, la famine est presque enclenchée. Les mois à venir risquent d’être catastrophiques. Ainsi, l’ampleur peut se justifier par des facteurs objectifs découlant de l’impact des évolutions internationales qui commence à impacter l’économie mondiale et pousser encore plus l’inflation à la hausse. Le communiqué du gouvernement Burkinabè portant respect du prix de vente du sucre fabriqué par la SN-SOSUCO vient à point nommé. Mais, il convient d’élargir les champs d’action au niveau des céréales.

Au Burkina Faso, l’actualité est marquée par la problématique de la hausse des prix des denrées alimentaires de grande consommation. L’analyse des facteurs explicatifs de la hausse constatée sur ces denrées résulte de l’insécurité au pays, la faible pluviométrie ayant entrainé une perturbation du calendrier agricole, impliquant une insuffisance de l’offre des produits vivriers locaux.

Partout, le prix des céréales a fortement augmenté, du fait de la rareté de ces produits. Du coup, les prix du riz, maïs, sorgho, haricot, etc. ont doublé de 40% en début mars 2022.
Dans ce contexte draconien, le gouvernement Burkinabè doit prendre des mesures fortes pour préserver le pouvoir d’achat des populations.

Pour éviter l’impact sur le coût de la vie, le gouvernement peut subventionner les prix des céréales.

Ensuite plafonner et réglementer sur une période donnée, les prix des produits de grande consommation notamment de l’huile, du riz, du maïs, petit mil, du Sorgho, du haricot comme il a fait pour le cas du sucre afin de garantir la desserte des marchés intérieurs. Il lui faut des dispositions nécessaires en vue d’informer les consommateurs sur les prix pratiqués.

Il semblerait aussi qu’il n’y a même plus assez de stocks au pays. A ce niveau, la seule solution est le changement drastique d’habitude alimentaire en lieu et place des céréales. Il faut passer aux tubercules et autres qu’on peut espérer chez nos voisins de la Côte d’Ivoire, du Ghana…

Les autorités sont appelées à mettre les moyens nécessaires en intensifiant les cultures dans les zones un peu stables, créant des stocks de sécurité alimentaire ou en renforçant les cultures de contre saison.
Donc, l’Etat doit jouer pleinement sa partition. Sans quoi, la loi de l’offre et de la demande ne pourra pas gérer l’inflation.

Sans résultat probant dans un délai assez conséquent, la situation risque d’être intenable pour tous. Il est vraiment temps d’anticiper pour limiter cette catastrophe qu’engendrera la famine.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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