Actualité Société

Burkina : Le Balai Citoyen fustige la gouvernance actuelle

Le Mouvement Balai citoyen a été face à la presse dans l’après-midi de ce jeudi 18 janvier 2018 à Ouagadougou pour donner sa lecture sur gouvernance actuelle du régime Kaboré. Les conférenciers ont peint un tableau très peu reluisant de la situation actuelle du Burkina Faso. Plusieurs points qui ont marqué l’actualité nationale ces derniers temps ont été abordés par les conférenciers qui ont, en guise de conclusion, souhaité que les gouvernants actuels redressent la barque Burkina Faso avant qu’il ne soit trop tard.

Serge BAMBARA, alias Smokey, membre du Balai Citoyen

Sur la question de la gouvernance sociale, le Balai Citoyen estime qu’après les espoirs suscités par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et les élections démocratiques de novembre 2015 qui ont suivi, notre pays est marqué par une grave crise de la gouvernance au plan social. « La crise actuelle qui met à mal notre système éducatif, est révélatrice de la qualité de la gouvernance actuelle de notre pays », a dit Serge BAMBARA, alias Smokey, membre du Balai Citoyen. Les conférenciers pensent que les gouvernants actuels sont mieux placés que quiconque pour connaitre la situation réelle de notre administration publique. Pourtant, s’écrit Smokey, « jusque-là, ils se montrent incapables d’anticiper les crises, de s’inscrire dans la rupture et de proposer des solutions innovantes aux préoccupations légitimes des travailleurs de notre pays ».

Pour les conférenciers, le MPP (parti au pouvoir) et ses alliés se contentent d’exercer le « pouvoir sans vision, ni autorité affirmée de l’Etat, ni courage politique, de nature à inspirer les partenaires sociaux à circonscrire les légitimes revendications dans des proportions plus réalistes ». Le Balai Citoyen note aussi que de jour en jour, notre « système éducatif se meurt ». Pour cette organisation de la société civile, l’on ne peut pas envisager la construction de l’avenir si l’éducation dans toutes ses composantes est « abandonnée à elle-même ». Les conférenciers ont admis que le système éducatif du Burkina Faso nécessite des reformes, et, pensent-il que l’urgence aujourd’hui, c’est d’ « éviter d’ajouter du mal au mal en faisant tout ce qui est possible pour sauver l’année scolaire ». Ainsi, sur la crise qui secoue le système éducatif depuis le début de cette année scolaire, le Balai Citoyen souligne que la résolution diligente de cette crise est une priorité qui engage « la responsabilité pleine et entière » du Gouvernement.

Sur la gouvernance sécuritaire, les conférenciers ont fait cas de « présumées exécutions extra-judiciaires » auxquelles se livreraient des éléments de notre armée dans certaines localités du Sahel. Ils rappellent de ce fait que la lutte contre l’hydre terroriste ne pourrait être gagnée si les pouvoir publics s’aliènent les populations. Ils invitent le gouvernement à prendre toutes les mesures idoines pour garantir la sécurité des populations et l’intégrité physique des personnes arrêtées dans le cadre des enquêtes.

De la gouvernance judicaire, les conférenciers ont exhorté les acteurs judiciaires et le gouvernement à mettre tout en œuvre pour donner une suite judiciaire au dossier du putsch de septembre 2015, et de bien d’autres dossiers classés depuis belle lurette dans les tiroirs de la justice.

Me Guy Hervé Kam

Sur l’affaire du colonel Auguste Denise Barry, arrêté et inculpé pour « complot et incitation à la commission d’acte contraire à la discipline et au devoir », le Balai Citoyen exige « toute la lumière » parce que, selon les conférenciers « le peuple burkinabè a droit à l’information judicaire ». A en croire Me Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement, il appartient donc à la justice de communiquer sur ce dossier comme sur les dossiers sensibles, qui selon lui, ont un impact indéniable sur la tranquillité des populations.

De la gouvernance économique, les conférenciers déplorent le fait qu’ « aucun indice ne montre un engagement franc à combattre la corruption qui continue à gangréner la gouvernance dans ce domaine ». Ainsi, sur la loi Partenariat Public-Privé (PPP), les conférenciers appellent le gouvernement à clarifier davantage  sa vision des PPP pour éviter que cette loi soit  une source de dettes exorbitantes qui pèseront, disent-ils, sur les épaules des futures générations. Ils interpellent l’assemblée nationale et le gouvernement sur le respect de leurs engagements et aussi pour la transparence dans la mise en œuvre de la loi portant allègement des procédures PPP.

Armand Kinda

Infowakat.net

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