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Burkina : ces élèves débrouillards pendant les vacances pour affronter la rentrée scolaire

La rentrée scolaire est un moment coriace pour les parents d’élèves. Ils sont appelés à s’acquitter de l’écolage et les fournitures scolaires de leurs rejetons. Une période difficile non seulement pour les parents fonctionnaires et encore plus dramatique pour ceux qui se débrouillent ou qui sont décimés sous le poids de l’âge laissant les enfants toujours jeunes. Pour les premiers, certains font recours à des institutions financières en vue de résoudre ce problème. Les seconds scrutent le ciel demandant au bon Dieu de leur venir en aide. Pourtant, certains enfants de ces derniers voyants leurs parents pendant ces moments agonisant ont trouvé de quoi faire durant les vacances.

Les périodes de vacances ne sont pas de tout repos pour certains élèves dans le pays des « hommes intègres ». Du commerce en passant par une prestation de services, chacun exerce l’activité qui lui semble bon pour aider les parents. Si certains d’entre eux prennent en charge la moitié des dépenses scolaires d’autres par contre payent la quasi-totalité. La charge des frais de scolarité est un problème courant pour les parents. Ces problèmes existent partout et les exemples de la ville de Ouagadougou sont perceptibles.

À 5 heures du matin après la prière de l’aube, au quartier zone 1 de Ouagadougou, Djamilatou Ouédraogo 17 ans doit quitter le domicile. Elle doit se priver du sommeil pour son travail à la cité 1200 logements. Chaque matin, elle enfourche son vélo pour s’y rendre. À quelques jours de la rentrée des classes elle exerce toujours son métier de vigile devant une garderie populaire de la capitale Burkinabé. Objectif, aider ses parents à payer ses frais de scolarité de la rentrée scolaire 2021-2022.

Cette jeune fille svelte avec une bouche bien dessinée au multicolore du rouge à lèvres, flotte dans sa tenue de service d’une société de gardiennage. Crédule, elle semble ne pas connaître les risques du métier. Sa préoccupe, avoir 107 000 F CFA pour solder sa scolarité. Partit de la maison du matin de bonne heure, elle ne retourne à la maison qu’après 18 heures. « Je suis élève et dois faire la 4ème au lycée Bagrin. J’ai choisie de faire ce travail pendant les vacances pour aider les parents surtout pour mes frais de scolarité. Ici, je suis payée à 35 000 F CFA le mois et j’ai déjà fait un mois et demi », a-t-il dit l’air innocente. A la fin du mois, Djamilatou verse 30 000 F CFA de son salaire mensuel à son père. Le reste, elle l’utilise pour ses parures. « Mon père se débrouille, or nous sommes assez nombreux en famille », a-t-elle avoué. Pourtant, ses parents seront obligés d’arrondir les angles pour solder la totalité de l’écolage de l’élève de 4e.

Aujourd’hui, au Burkina Faso, des jeunes volontaires appartenant d’une association de la place tentent d’apporter leur aide pour rendre la circulation fluide au niveau de certains feux tricolores de grandes articulations de la capitale Burkinabè. Dès que les usagers de la route marquent l’arrêt au feu rouge, certains d’entre eux tenant des pancartes en main s’approchent quémander la contribution de bonne volonté.

Mohamed Soré, élève en classe de 1ère trouve son intérêt parmi les volontaires. Perçu sur l’avenue Charles de Gaulle, embouchant un sifflet, ce jeune de 20 ans passe toute la journée sous un soleil de plomb parfois arrogée par une pluie. Entre 7heures et 19heures, il est posté au milieu de la route. « Certains citoyens qui ignorent le code de la route Nous sommes là pour régulariser la circulation », a-t-il dit.

Lui aussi doit compter sur cette activité pour pouvoir reprendre le chemin de l’école. Par jour dit-il, l’équipe peut gagner en moyenne 30 000 à 35 000 F CFA. À la descente vers 19h, le superviseur de l’association qui passe généralement la journée avec eux prend la somme collectée du jour et donne 1000 F CFA à chacun comme « prestation » journalière. Le reste est reversé dans la caisse commune de l’association. C’est sur cette broutille qu’il compte finaliser ses frais de scolarité.

Pendant les vacances, ils sont nombreux les élèves qui, prises au piège de la conscience, se débrouillent pour contribuer à leur prise en charge familiale question d’assurer leur avenir.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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