Chaque premier 1er juin est consacré à la célébration de « la journée mondiale du lait » initiée depuis 2001 par l’ONU sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette année, le Burkina l’a commémoré en déféré, à l’occasion du lancement officiel de l’initiative présidentielle à Zitenga dans la région du Plateau Centrale.
Après l’agriculture, l’élevage est le secteur générateur de revenus au sein des populations avec environs 844,16 milliards de FCFA en 2019. Malgré un cheptel numériquement important (10 014 000 bovins, 16 025 000 caprins et 20 207 camelins (selon les données du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques de 2020), le Burkina Faso est tributaire des importations de produits laitiers.
Cette situation entrave le développement du secteur. C’est pourquoi cette journée a pour objectif de mieux faire connaitre les produits laitiers en vue de contribuer à la prise de conscience des bienfaits du lait. Pour l’interprofession de la filière lait du Burkina (IPROLAIT), le secteur permet de réduire le volume du chômage. « Notre objectif est de réduire le chômage en vue de créer de l’emploi à travers la filière lait » a indiqué Al Ayad Ouédraogo, président de l’interprofession lait du Burkina Faso.
Selon lui, son engagement consiste à une organisation du domaine pour le bien-être de son pays. « Investir dans le lait, c’est améliorer la santé de notre population et le développement du Burkina Faso », a-t-il affirmé. IPROLAIT doit prendre la main pour impulser de manière irréversible les transformations nécessaires à la réhabilitation de la filière lait local. Les pistes de solution pour une souveraineté en produits laitiers existent, il ne s’agit plus que de les concrétiser. Cependant, il faut l’aménagement d’un site et l’acheminement de deux vaches laitières pour assurer la traite et expliqué l’ensemble du processus de la production de lait.
Ensuite, le transport du lait vers l’unité de transformation en respect des bonnes pratiques d’hygiène du lait. L’aspect transformation consiste à présenter les étapes de pasteurisation et de fabrication du yaourt et autres produits (fromage, beurre). Enfin, la commercialisation de lait frais et de ces dérivés (du yaourt, fromage, beurre).
Cette activité nécessite la construction d’un enclos (étable), la présence permanente de deux aides bouviers, du foin du tourteau, du son de maïs, de l’eau et du matériel pour la traite mécanique du lait.
Le Président du Faso Rock Kaboré s’est réjoui de la célébration en différé de la journée mondiale du lait qui entre dans les aspects de son initiative. Du reste, il a félicité IPROLAIT pour son engagement à accompagner l’initiative. Contre toute attente, le chef de l’Etat a pris l’engagement à accompagner la structure. «Des moyens seront donnés au Ministère en charge des ressources animales pour les accompagner davantage », a-t-il rassuré.
Le ministre en charge des ressources animales et halieutiques, Dr Modeste Tegwendé Yerbanga était à ses côtés. Ensemble, ils ont visité un modèle de » village global » dans le cadre de la production laitière constituant la fin de la cérémonie.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
