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Burkina : donc la page de Roch Kaboré est tournée, chacun veut lui donner dos!

Le 23 janvier 2022 des tirs nourris ont été entendus dans la capitale Burkinabè et d’autres villes du Burkina, ce qui conduit à nouveau coup d’Etat. Au lendemain, les troupes militaires dirigées par le Lieutenant-Colonel Henri Paul Sandaogo Damiba ont prononcé, à la Télévision Nationale, le sort qui attend une fois de plus le pays. On comprend aisément que le désormais ancien président, Roch Kaboré venait de perdre son fauteuil.

Après la déposition de Roch Marc Christian Kaboré, Bérets rouges sur la tête, Sandaogo Damiba est ses hommes ont annoncé la dissolution du gouvernement, de l’Assemblée Nationale, la suspension de la constitution et la fermeture des frontières, ainsi que la création du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) l’organe chargé de gérer le pays.

Bien avant le coup d’Etat, certains partis politiques proches du président Kaboré ont commencé à se séparer de lui. C’est le cas de Saran Séré/Sérémé (ex-médiateur du Faso), qui a décidé de retirer son parti (Parti pour le Développement et le Changement) de la mouvance présidentielle en septembre 2021 suite à l’attaque de son village (dans le Sourou). Elle avait dénoncé la recrudescence des attaques terroristes, la mauvaise gouvernance économique et politique. De son avis et en lien avec le coup d’Etat, elle estime que l’armée s’est vue dans l’obligation de répondre aux cris du cœur du peuple meurtri.

Yéli Monique Kam, candidate malheureuse à l’élection présidentielle de novembre 2020 qui avait par la suite apporté son soutien au président élu Roch Kaboré a, elle aussi, pris ses distances de la majorité présidentielle. Au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisée, le vendredi 22 janvier 2022, la présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), Yéli Monique Kam, a adressé un message aux soldats Burkinabè les invitant à prendre leur responsabilité.

Peu avant, le président du parti Front progressiste Gafourou Nignan avait lors d’une sortie médiatique exigé la démission de Roch Kaboré. Une déclaration condamnée par l’Alliance des Partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP). C’était déjà un signe indien pour l’ancien locataire de Kossyam.

Pour sa part, le journaliste Newton Ahmad Barry et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a expliqué dans une tribune que « ce n’est plus pour Roch Kaboré que nous disposons », saluant la première déclaration du MPSR.

Dans la foulée, la plupart des partis politiques affiliés à l’ancienne majorité présidentielle ont annoncé être disponibles à travailler avec le MPSR. Ils l’ont fait savoir de vive voix via des déclarations. Du coup, à part quelques membres de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Kaboré risque de devenir comme un paria en politique.

En politique, ce n’est pas un fait anodin. Quand le bateau tangue, les gens qui y sont à bord commencent à se chercher. L’histoire juge les gens… !

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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