La Coalition de la Jeunesse Réconciliation et Paix a donné sa lecture de la situation socio-politique nationale, ce samedi 16 juillet à Ouagadougou. Après avoir regretté l’absence de l’ancien président Roch Kaboré à la rencontre des chefs d’Etat initiée par Paul Henri Sandaogo Damiba, la coalition invite ce dernier et l’ensemble des Burkinabè pour la réussite du processus de réconciliation, gage d’un retour de la paix.
D’entrée de jeu, les membres de la COA-JRP ont relevé que le drame de Yirgou, de Kain, de Tanwalbougou et autres est venu diviser des communautés du Burkina Faso. Depuis lors, la question de la réconciliation a commencé à être déposée sur la table du gouvernement. Revenant à la rencontre des anciens chefs d’Etat le 08 juillet dernier, « à un sommet de haut niveau » pour échanger sur la survie de la Nation, la Coalition souligne qu’en plus de la question de la réconciliation, il y avait celle liée à la sécurité et à la crise alimentaire.
Après avoir salué la présence des anciens présidents Blaise Compaoré et Jean Baptiste Ouédraogo auprès du Président de la transition Paul Henri Sandaogo Damiba pour la circonstance, le président de la COA-JRP et ses camarades ont déploré l’absence de Roch Kaboré empêché par les siens.
« L’absence du président Roch Kaboré vient encore exprimer sa mauvaise volonté. Il pouvait sortir dire à ses militants et ses sympathisants, si vous êtes pour moi et je vous appartiens, restez devant chez moi, je vais répondre à l’invitation du chef de l’Etat parce que c’est de la Nation qu’il s’agit.
Mais, ce comportement nous amène à croire que Roch n’a pas réellement aimé son pays comme le président Blaise Compaoré, Jean Baptiste Ouédraogo », a lancé Mamadou Abdel Kader Traoré porte-parole et par ailleurs président de la Coalition.
« C’est pourquoi nous invitons Roch Kaboré à revenir à la table de la réconciliation et prendre le train pendant que le train est à la gare. Quand nous allons démarrer, s’il n’est pas d’accord on va aller à la réconciliation sans lui », a clamé Mamadou Abdel Kader Traoré ajoutant que « la réconciliation nationale arrange Roch et son régime plus que quiconque ».
A l’en croire, il sera impossible de lutter contre le terrorisme sans la réconciliation. « Il est impossible pour le Burkina Faso de se développer, d’aller de l’avant étant divisé. Pour combattre le fléau terroriste, il faut que toutes les synergies d’action soient faites pour pouvoir s’unir et combattre ce phénomène au Burkina Faso ».
Pour lui, la question de la justice n’est pas primordiale dans le processus de réconciliation nationale. « La justice classique est encore beaucoup plus longue et elle n’est pas réparatrice. Donc la question de la justice n’est pas à discuter aujourd’hui, il s’agit de la survie de la Nation », a-t-il tranché.
Cependant, la COA-JRP encourage les nouvelles autorités et apporte son soutien au Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba pour un Burkina Faso réconcilié. Elle appelle les compatriotes de l’intérieur comme de la diaspora à cultiver la paix, le patriotisme autour d’eux. Elle les invite à se mettre dans la danse pour que la réconciliation nationale tant prônée par le peuple Burkinabè dans toute sa composante soit une réalité.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
