A un peu plus de deux ans de la fin de son premier mandat, Roch Marc Christian KABORE voit sa côte de popularité s’effriter. A tel point que des voix s’élèvent désormais pour lui demander de surseoir à un second bail présidentiel en 2020.
Entre la publication de résultats d’enquête et de sondages d’opinion et les sorties médiatiques explosives, c’est la guerre des mots et des chiffres qui fait rage. RMCK, lui, semble être dans la situation d’un François HOLLANDE, l’ex–président français, obligé de jeter l’éponge après un seul mandat à l’Elysée.
Contesté jusque dans son propre camp où certains, en privé, expriment leur mécontentement par rapport à sa gestion, l’ancien Premier ministre de Blaise COMPAORE ne parvient pas à relancer son image dans l’opinion. En cela on peut dire que ni son Chef de gouvernement, ni ses ministres, englués dans des polémiques à répétition, ne lui facilitent la tache non plus.
Désillusion
Alors pourquoi ce désaveu pour un homme perçu pourtant avant son élection comme conciliant et ouvert ? C’est là tout le paradoxe, car depuis son arrivée à la tête du pays, l’ancien banquier n’a pas convaincu sur sa capacité à réformer et à transformer un post insurrectionnel. De là à dire que certains électeurs se seraient trompés il y a un pas que certains n’hésitent pas à franchir. A l’image de ce jeune homme qui affirme avoir voté pour KABORE en 2015 mais ne semble plus très motivé pour 2020. Idem pour cet autre qui pense à s’abstenir.
En s’entourant de personnalités de l’ancien régime dont certains n’ont pas toujours été par le passé au rendez-vous de la bonne gouvernance, en refusant de prendre des mesures énergiques en faveur de la lutte contre la corruption et de la moralisation de la vie publique, en n’assumant pas suffisamment le combat contre la fin des privilèges indus et pour une justice sociale dans le pays, le Président s’est coupé d’une base importante de son électorat. A l’image d’une jeunesse qui crie ni plus ni moins à la trahison pure et simple depuis l’annonce de la réduction des postes à pourvoir dans les effectifs de la Fonction publique en 2018.
Face à un front social qui est loin de désarmer puisqu’une longue série de grèves est annoncée pour les jours à venir, beaucoup se demandent jusqu’où le désamour entre le locataire du palais de Kosyam et ses concitoyens ira. Seule bonne petite nouvelle pour le Président, personne dans son camp ne semble en mesure pour l’instant de lui disputer le leadership. Quant à l’opposition, elle est engluée dans des difficultés internes qui ne lui profitent pas.
Jules SIMON
infowakat.net
6 commentaires
Un traite finit toujours mal.
Hee laisser Papou bouffer son naam et faire ses ses voyages tranquillement. Il ne veut du mal a personne, il ne détourné vos maigres fonds. Ngow
Article nul ce que vous dites n’a pas de sens. Sondages bidons.nous nous sommes imperturbable on travaille pour le peuple et c’est visible.on.vous voit venir mais essayez ce sera pire qu’avant .
C’est la fin des arguments qui sonne l’heure des ménaces
Vous travaillez pour remplir vos poches et non pour le peuple.Avec un tel pouvoir,nous sommes bien partis pour 5 ans de retard.
Il n’a pas de personnalité