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Burkina Faso : « Réarmer la gouvernance pendant qu’il est encore temps » Institut Free Afrik

L’institut Free Afrik organise du 10 au 12 janvier 2018 un atelier sur la gouvernance dans la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES). Cet atelier sera le lieu de restituer les études menées par cet Institut sur trois axes de la gouvernance que sont la gouvernance économique et lutte anti-corruption, la gouvernance administrative et grèves, ainsi que la gouvernance sécuritaire et les défis terroristes. L’institut Free Afrik pense qu’il est impératif e réarmer la gouvernance du Burkina Faso pour une mise en œuvre efficace du PNDES.

« Réarmer la gouvernance pendant qu’il est encore temps ». C’est le thème retenu pour le présent atelier initié par l’Institut Free Afrik. Au cours de cet atelier il sera question de soumettre à débat les résultats trouvés sur la gouvernance économique qui a trait à la lutte contre la corruption au Burkina Faso, aussi, sur la gouvernance sociale qui pointe du doigt les grèves et le dialogue social, également, sur la gouvernance sécuritaire au Burkina Faso. L’institut Free Afrik à travers ses études, attire l’attention des autorités burkinabè sur la gouvernance actuelle qui peine à convaincre les populations.

En effet, sur le plan de la gouvernance économique, l’IFA dit noter « des avancées intéressantes depuis quelques années (au Burkina Faso) sur le chantier de la lutte contre la corruption ». Après avoir salué l’adoption de la loi anti-corruption au Burkina Faso, le Directeur exécutif de l’IFA a estimé qu’il y a urgence d’engager certains chantiers tels que la réforme de l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC). « Il y a des textes qui trainent et il faut qu’on les adopte vite. Il faut donner l’autonomisation financière indispensable à cette autorité pour que la lutte contre la corruption ait la vigueur nécessaire », a dit Ra-Sablga Ouédraogo, Directeur exécutif de l’Institut Free Afrik.

Ra-Sablga Ouédraogo, Directeur exécutif de l’Institut Free Afrik

Il pense aussi qu’il faut impérativement former des corps de contrôle en faisant en sorte qu’il ait des fonctionnaires qui puissent entrer comme étant des auditeurs des administrations, des contrôleurs d’Etat et qui y fassent carrière. « Il faut faire en sorte que la lutte contre la fraude soit engagée avec les vrais moyens », a-t-il dit. Il estime qu’avec la lutte contre la fraude et la corruption, l’on arrivera à crédibiliser davantage la gouvernance, dont les autorités. A l’en croire, en plus de la privation des ressources indispensables, la « corruption sape la crédibilité et la légitimité de la gouvernance ».

Au plan de la gouvernance sécuritaire, Ra-Sablga Ouédraogo a noté l’exacerbation des attaques terroristes au Burkina Faso. En rappel, depuis avril 2015, le Burkina Faso a essuyé plusieurs attaques armées occasionnant plus d’une centaine de victimes. Dans leur mission de défense et de Sécurisation des personnes et des biens contre ces attaques armées, les forces régulières burkinabè, à en croire le directeur exécutif de l’IFA, mènent des actions qui déconcertent les populations locales dans le sahel. Selon lui, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sont en train de s’aliéner le soutien et la collaboration des populations locales. Il explique qu’il y a des témoignages qui indiquent que la population dans la partie septentrionale du Burkina Faso se sent « léser, piétiner, parfois blessés voir tuer par nos forces régulières ». « C’est une situation extrêmement graves », déplore-t-il avant de préciser que la lutte contre le terrorisme doit se faire avec la collaboration de toutes les populations.

Sur la question de la gouvernance sociale, Dr. Ra-Sablga Ouédraogo pense qu’il est « impératif qu’on trouve les voies et moyens pour remettre le pays au travail ». Il y a urgence selon lui que les discussions s’engagent de façon « beaucoup plus crédible et professionnelle » pour trouver les solutions qui siéent afin de « remettre le pays au travail ».

Il a souhaité qu’au sortir de l’atelier, que les participants arrivent à consolider les résultats et à publier un rapport qui tracera les directives  suivre dans le réarmement de la gouvernance au Burkina Faso. A cet effet, Luther Yaméogo du Groupe Diakonia reste convaincu qu’au sortir de cet atelier, les participants seront à même de trouver des pistes « réalistes et réalisables » dans le réarmement de la gouvernance prônée par l’IFA.

Armand Kinda

Infowakat.net

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