Ayant dit non à la mendicité dans les rues de la ville, ces personnes handicapées préfèrent avoir leur pain à la sueur de leur front grâce à l’Association des Artisans Handicapés « Wendlamita ». Celle-ci a vu le jour en 1990 et œuvre dans le domaine des jeux éducatifs et dans la fabrication des objets décoratifs.
Si avant le marché était assez bon pour ces artisans, il faut savoir que c’est tout à fait le contraire maintenant, vu les conditions sécuritaires précaires que connaît le pays. À entendre SORGHO Evariste le responsable aux relations de l’association Wendlamita, les « clients cibles étaient les touristes qui venaient au pays pendant leurs congés mais depuis que la situation sécuritaire est devenue instable, ces derniers refusent de venir donc le marché est devenu très monotone ».
En plus de la question sécuritaire, les artisans handicapés pointent du doigt l’État qui semble les oublier. « Si on dit que l’Etat fait son travail vraiment on a menti. Avec notre formation, on peut décorer les bureaux des Ministères ou même confectionner leurs meubles mais ils préfèrent aller dans les autres pays pour acheter ces objets à des prix coûteux » explique Evariste Sorgho.
Frédéric KAMBOU (stagiaire)
Infowakat.net