Hier jeudi 15 mars 2018, cinq (5) personnes accusées de consommation et de cession de stupéfiants ont comparu devant le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou. Quatre d’entre eux ont été relaxés pour faits non constitués mais T.A, 23 ans, qui a avoué avoir fumé le cannabis pour oublier le traumatisme que lui causait le décès de la mère de ses enfants, a été condamné à 12 mois avec sursis. « J’ai commencé à fumer du cannabis quand j’ai perdu la mère de ses enfants », déclare-t-il à la barre.
Appréhendées par la Police le 5 décembre 2017, les 5 personnes incriminées dans l’affaire de cession et de consommation de stupéfiants ont pu s’expliquer à la barre ce jeudi. O.A, un des prévenus a fait savoir au tribunal qu’il fume bien la cigarette il y a belle lurette mais qu’il n’a jamais inhalé une seule poignée de fumée de drogue depuis son existence. « Je fume la cigarette (excellence) mais je n’ai jamais fumé la drogue », jure-t-il.
Z.A.F, lui aussi fume la cigarette mais il fait savoir que le jour de son arrestation, lui était là au mauvais endroit au mauvais moment. Il n’est pas dans le circuit de la commercialisation ni de la consommation de stupéfiant, selon ses explications. « Je suis allé vendre des ceintures vers les cabarets (où les arrestation ont eu lieu) ce jour-là. C’est en débattant sur le prix de deux ceintures avec un client que les gens se sont mis subitement à courir dans tous les sens. Mon client a fui aussi, mais avec mes ceintures. Je me suis mis à sa poursuite pour récupérer ma marchandise et c’est là qu’on m’a pris sous prétexte que j’étais dans le coup et que je cherchais à m’éclipser », explique-t-il.
O.Y quant à lui ne fume pas de cigarette ni de stupéfiant. Mais il boit l’alcool. Il était là ce jour pour se désaltérer avec une bonne « calebassée » de dolo. La police la appréhendé et en lui fouillant les poches, elle y a trouvé des débris de cannabis. Mais O.Y s’en tient à sa déclaration. « Je ne fume pas et je ne vends pas de drogue », dit-il.
T. A, a avoué à la barre avoir fait de la consommation du cannabis son quotidien, ce, depuis le décès de sa femme. « J’ai commencé à fumer du cannabis quand j’ai perdu la mère de mes enfants. Ça me plongeait dans des pensées bizarres», a-t-il indiqué. Le juge a demandé à savoir si cette consommation était circonstancielle. « Vous avez pris la drogue pour combler cette douleur. Maintenant ça va ? », interroge le juge. Et à T.A de répondre : « Oui, ça va maintenant ! ». Dans sa défense, le prévenu a promis de mettre fin à la consommation de la drogue.
Tous les autres co-accusés de T.A ont été relaxés pour faits non constitués. T.A quant à lui, est condamné pour consommation de stupéfiants à 12 mois avec sursis. « Si en moins de 5 ans on te prend pour faits de consommation de stupéfiants, tu seras condamner et tu vas purger la peine antérieure et celle qui te sera encore attribuée », explique le juge. « Les autres (les relaxés) on n’a pas dit que vous ne consommer pas la drogue. C’est parce qu’on n’a pas assez d’éléments contre vous », ajoute-t-il. Le procureur quant à lui reste convaincu que « si c’est leur travail, c’est sûr qu’ils reviendront ici et nous aurons plus d’éléments pour les condamner ».
Armand Kinda
Infowakat.net
