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Burkina : la politique du ventre comme effet de mode !

L’environnement politique a pris des tournures étranges au Burkina dû à un manque de conviction. Une situation qui fait penser que personne ne milite dans un parti politique pour une quelconque idéologie. Mais, est-on censé de le dire, la seule raison de militer réside toujours à la recherche de strapontins.

En jetant un regard dans l’échiquier politique Burkinabè, les adeptes de la politique du ventre sont prêts à suivre la direction du vent favorable retournant sans vergogne leur veste. Est-ce pour être toujours auprès de la marmite dégageant de bonnes odeurs et demeuré dans les bonnes grâces? Eux seuls sont à même de répondre avec précision.

Cet état d’esprit ou du moins le comportement de certains hommes politiques ne répond pas aux aspirations des populations en termes de crédibilité. En effet, le pays des « hommes intègres » a connu des démissions des acteurs politiques de part et d’autres. Pour s’en rappeler, c’est le départ massif du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Crée en 2014, le MPP a remporté les élections couplées présidentielle et législatives de 2015 et 2020 avant d’être renversé du pouvoir par les militaires le 24 janvier dernier. En mars dernier, 46 membres du bureau politique national du MPP quittent le parti. Parmi eux, figurent l’ancien ministre de l’Eau et de l’assainissement Ousmane Nacro, l’ancien député Abdoulaye Mossé et le président de la Haute cour de justice Boukari Khalil Bara.

Huit mois après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Roch Kaboré, l’on a assisté à une nouvelle vague de démissions au sein de l’ancien parti au pouvoir. Au total 115 membres du bureau politique national du MPP dont les ministres ont annoncé le jeudi leur « démission collective ». Il s’agit d’Alpha Barry, ancien ministre des Affaires étrangères, d’Alpha Oumar Dissa, ancien ministre des Mines et de l’énergie et enfin de Bachir Ismaël Ouédraogo, ancien ministre de l’Énergie, des mines et des carrières.

Ainsi, le navire MPP sombre déjà et c’est sauve-qui-peut pour les occupants. Et on n’est pas sûr que le naufrage puisse s’arrêter là. Puisqu’une certaine catégorie de politiciens ne supporte pas de se voir arracher la cuillère d’or.

Ceux qui viennent de quitter le navire vont-ils créer leur formation politique ? La question est légitime quand on sait qu’Abdoulaye Mossé soutenu par Ousmane Nacro, accompagnés de démissionnaires d’autres partis politiques comme le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF) et le MODEM ont créé le 2 avril dernier, le Parti panafricain pour le salut (PPS).

De son côté, le Pr Smaïla Ouédraogo, plusieurs fois ministre sous la bannière du MPP qui avait démissionné en juillet dernier du parti, a inscrit dans l’arène politique, son parti, dénommé « Les Démocrates » le 27 août.

Visiblement faire la politique au Burkina, pour certains, se résume à la course effrénée vers la satisfaction des intérêts individuels calculés. Ces types de politiciens ne se mettront jamais au service des intérêts supérieurs de la nation puisque guidés par des intérêts égoïstes. Or, cette manière de faire n’est pas de nature à permettre au pays de sortir de l’ornière. C’est vraiment dommage pour la démocratie Burkinabè !

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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