Pendant que l’armée Burkinabè affirme sa « montée en puissance » dans la lutte antiterroriste, les attaques, elles, continuent. Dans la nuit du 11 samedi au dimanche 12 juin 2022, à Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou, une attaque contre des civils a occasionné la mort de 79 personnes selon le dernier chiffre communiqué par le gouvernement. Un bilan qui fait froid dans le dos !
Le Burkina Faso continue de subir de plein fouet le diktat des groupes armés qui y multiplient leurs actions meurtrières contre les civils, les supplétifs de l’armée et même les soldats. Ainsi, dans la nuit du 11 samedi au dimanche 12 juin 2022, le pays a encore connu une attaque meurtrière menée par des hommes armés, à Seytenga. Onde de choc !
Cette nouvelle attaque survient au moment où les Forces de Défense et de Sécurité Burkina annoncent « une montée en puissance » dans la lutte antiterroriste. Le point des opérations de sécurisation du territoire national du 15 avril au 15 mai 2022 de la Direction de la communication et des relations publiques des armées (DCRPA) note une « montée en puissance » des Forces armées nationales (FAN) et des Forces de sécurité intérieure (FSI).
« D’importants coups ont été portés aux groupes armés dans plusieurs secteurs du théâtre national notamment au Nord, à l’Est et au Sud-Ouest » permettant de désorganiser les groupes armés terroristes et de desserrer l’étau autour des zones menacées de sorte que des populations ont pu être ravitaillées. Selon l’armée, le nombre de terroristes neutralisés dans des actions offensives terrestres ou aériennes a connu une hausse conséquente « liée à la montée en puissance du renseignement sur le terrain ». Ce sont des efforts notables encourageants.
Cela a suscité beaucoup d’espoirs au sein de la population Burkinabè. Mais, au moment où les populations s’y attendaient le moins, des assauts meurtriers de Seytenga et biens d’autres qui endeuillent le pays des hommes intègres ont bouleversé ou du moins renversé la calebasse d’eau.
C’est comme si le MPSR au pouvoir, attendu sur la question sécuritaire, peine à maintenir le peu de quiétude. Aujourd’hui, les attaques se sont au contraire multipliées « plongeant un peu plus le pays dans le chaos ».
Dommage que le Burkina Faso continue de compter ses morts suite à des attaques terroristes perpétrées. Jamais le Burkina Faso ne s’est senti aussi mal en point, acculé par les groupes armés qui y imposent désormais leur loi.
Les Burkinabè observent la junte dirigée par le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui a promis de régler le problème sécuritaire que connait le pays. Ils attendent des nouvelles autorités, d’augmenter la cadence de leurs efforts, pour que cette question de la menace terroriste puisse être conjuguée au passé.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
