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Burkina : « Je ne vois vraiment pas le rapport entre la fête et le fait de faire valoriser ses Droits », dixit Alix Yaogo

Comme toutes les années, chaque 08 mars, est commémorée la journée internationale des droits de la femme. Comme à l’accoutumée, des réjouissances sont organisées par-ci par-là par de nombreuses associations et regroupements de femmes. Cependant, il faut notifier que certaines n’ont que l’idée de réjouissances ce jour. Infowakat.net a promené son micro dans quelques artères de la ville de Ouagadougou pour s’informer des appréhensions des femmes sur la célébration de ce jour. Lisez !

L’année 2022 présente une fois de plus la célébration de la journée internationale des droits de la femme, sous le thème « Défis sécuritaire et sanitaire : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes ». Pour nombre de femmes, c’est un jour de liberté et de réjouissances.

« C’est une journée de fête, car elle est dédiée pour valoriser la femme » ; a lancé d’entrée de jeu Laetitia Kaboré. En effet, c’est jour de fête, car il faut célébrer la femme dans toute sa splendeur, car c’est de la femme que dépend l’homme. « La femme est la moitié de l’homme ; si elle n’était pas là l’homme ne serai rien, car c’est grâce à elle qu’une famille s’élargit, c’est elle qui supporte la douleur de l’accouchement et de fois les peines dans le foyer. Quand elle est triste abattue nul ne peut savoir, car elle a toujours le sourire aux lèvres ; la femme est un pilier de paix » s’est-elle expliquée en affirmant ne pas être contre les festivités y associées.

Contrairement à Laetitia, Pam Wendtouin, artiste musicienne pense que le 08 mars est « Une commémoration ». Aussi, de son avis, « chacun (e) est libre de la célébrer selon son bon vouloir » ; s’est-elle exprimée.

Sandra Yaméogo, elle pense que le 08 mars ne doit pas être une journée de libertinage des femmes.

« Le 08 mars, c’est une journée d’hommage à toutes ces femmes qui se sont battues dans le passé et à toutes ces femmes qui continuent de se battre pour leur autonomisation et pour leurs droits. D’autres ont vu de travers ! Le 08 mars ne doit pas être vu comme le libertinage, comme d’autres femmes tendent à le voir. Le 08 mars chacune fait ce qu’elle veut, ça rentre tard ! Non, ça ne doit pas être vu comme cela », c’est elle exprimée en précisant que l’émancipation doit être vu autrement.

« Pour moi le 08 mars est la journée internationale des droits de la femme. C’est une manière de célébrer la femme dans toute sa splendeur, c’est l’occasion pour les femmes de faire valoir leurs droits tels que certaines inégalités par rapport aux hommes », a laissé entendre Alix Yaogo. Elle se dit être contre les festivités organisées ce jour. « Je ne vois vraiment pas le rapport entre la fête et le fait de faire valoriser ses Droits » ; s’est-elle questionnée.

« Il faut bien magnifier la femme battante à travers des détentes musicales » selon Nina, artiste.

Sara (nom d’emprunt), elle, contrairement aux autres, pense que la célébration du 08 mars ne la concerne pas, car ne se sentant pas émancipée. « Le 08 mars, je n’aime pas ! 08 mars c’est pour les femmes, moi je n’en fait pas partie. Si les droits élémentaires, je ne les ai pas, ça ne sert pas ! » s’est-elle expliquée toute convaincue en pensant que le « 08 mars c’est pour les femmes de non loti ».

Pour Nina Meda, artiste musicienne, le 08 mars est une journée de commémoration. « c’est la journée de reconnaissance des droits de la femmes ». Celle-ci se dit favorable aux festivités, accompagnée de sonorités musicales ce jour. « Il faut bien magnifier la femme battante à travers des détentes musicales » a-t-elle affirmé.

« Le 08 mars pour moi c’est un jour où on part pas a l’école d’abord. C’est le plus important. Je ne sais pas qui a instauré ça, qui a fait quoi, mais en tout cas il parait que c’est la journée internationale de la Femme […] Voilà ! Du coup on part pas à l’école et les femmes font “ djandjoba” (ndlr : rassemblement festif de femme, autour de danses et réjouissances », s’est exprimée une Ouagavilloise, toute sereine.

De part et autres, les avis divergent et convergent en ce qui concerne la façon dont la journée doit être commémorée. De façon sobre ou festive. Il faut cependant notifier que la majorité reconnaît que le 08 mars est la journée de commémoration des droits de la femme.

Et vous qu’en pensez vous ?

Alex SOME

Infowakat.net

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