Actualité Articles Burkina Ecomedia

Burkina : Le CS-MEF maintient sa grève de 5 jours sur toute l’étendue du territoire

La Coordination des Syndicats du Ministère en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF) à travers une conférence de presse organisée ce vendredi 18 mai 2018 à Ouagadougou, dit prendre l’opinion publique à témoin sur le non-respect des engagements du gouvernement en ce qui concerne le traitement des différents points consignés dans sa plateforme revendicative. En  conséquence, elle maintient sa grève de 120 heures à compter du 21 mai prochain pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements mais aussi la satisfaction complète de sa plateforme revendicative.

Les 21, 22, 23, 24 et 25 mai 2018, les travailleurs du ministère de l’économie et des finances iront en grève pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements mais aussi la satisfaction de tous les sept (7) points de sa plateforme revendicative. Cette conférence de presse tenue en urgence ce matin avant le début du piquet de grève de cinq (5) jours qui sera bientôt entamé le 21 mai prochain avait pour but d’informer l’opinion publique sur l’attitude controversée du gouvernement dans le traitement des points de revendication de la CS-MEF.

A en croire les conférenciers, le « Gouvernement, comme à son habitude, refuse de se pencher sur les préoccupations pressantes des travailleurs du MINEFID qui ont été soumises au Chef de l’Etat à travers le préavis de grève déposé le 14 mars 2018 ». En effet, révèle Mathias Kadiogo, Secrétaire Général (SG) du Syndicat national des Travailleurs des Douanes (SYNATRAD), depuis la transmission de ce premier préavis de grève jusqu’à l’observation de la grève les 4 et 5 avril 2018, aucun accord formel n’a été conclu avec le Gouvernement. « Les semblants de discussions qui avaient pu être engagées entre le Gouvernement et la CS-MEF ont été unilatéralement suspendues par la partie gouvernementale depuis le 30 mars », a-t-il confié. Dans ce sens, Nongo Grégoire Traoré, SG du Syndicat national des Agents des Impôts et des Domaines (SNAID), a fait comprendre que « si un gouvernement refuse de respecter sa parole, c’est qu’il y aura toujours grèves ».

Mathias Kadiogo, SG du SYNATRAD

Le gouvernement à travers ses sorties médiatiques sur la situation qui prévaut au MINEFID depuis un certain temps a indigné les syndicats qui estiment que ces sorties n’avaient pour objectif que de « manipuler l’opinion publique sur le fait que les organisations syndicales de la CS-MEF sont des maximalistes, des jusqu’au-boutistes », foi de Mathias Kadiogo qui déplore en plus de ces sorties « hasardeuses » du Gouvernement, le fait que les forces de la police ont été déployées pour empêcher le piquet de grève tenu au sein du ministère en avril dernier, pour dit-il, « réprimer les travailleurs du MINEFID pendant la grève ». Cet état de fait à suscité la réaction de Séini Koanda, SG du Syndicat Autonome des Agents du Trésor du Burkina (SATB), qui pense qu’ « avec la situation sécuritaire délétère que nous vivons, la police serait plus utile ailleurs ».

« Les travailleurs du MINEFID ne vont pas en grève par plaisir. Ils y vont parce que le Gouvernement ne leur donne pas autre choix. (…) les travailleurs du MINEFID ne partent pas en grève pour de quelconques visées politiques comme le clament le Premier Ministre Paul Kaba Thièba et certains responsables du parti au pouvoir. Ils vont en grève pour obtenir du Gouvernement la résolution de leurs justes et légitimes préoccupations professionnelles. Toutes autre interprétation de notre lutte n’est que désinformation, délation et mensonge derrière lesquels se cache à peine voilée une volonté de répression », a expliqué Mathias Kadiogo.

Par ailleurs, les travailleurs du MINEFID disent être déterminés et prêts à payer le prix qu’il faut afin d’obtenir satisfaction de leurs préoccupations et ce dans le respect des règles républicaines.

Cette grève, bien qu’inclue dans la période de paie des salaires des travailleurs de la fonction publique, n’impactera pas le traitement des salaires. C’est l’assurance donnée par Mohamed Savadogo, SG du Syndicat national des Agents des Finances (SYNAFI). « Les salaires sont déjà traités et virés en banque. Les travailleurs attendront seulement le message les disant de passer à la caisse à partir du lundi », a-t-il fait comprendre.

Armand Kinda

Infowakat.net

ARTICLES SIMILAIRES

Société : Une mère tue ses 3 enfants après avoir surpris son mari à l’hôtel avec sa maîtresse

INFOWAKAT

Mali: les groupes séparatistes forment une nouvelle coalition

INFOWAKAT

Société : Un vieux de 70 ans jugé pour viol sur mineur : « Ma femme me donnait des excitants »

INFOWAKAT

Un féticheur met enceinte la femme stérile d’un pasteur

INFOWAKAT

Kenya : au moins 42 personnes sont mortes après la rupture d’un barrage

INFOWAKAT

Mali : Une hausse significative des dépenses militaires en 2023

INFOWAKAT

2 commentaires

Made 18 mai 2018 at 14 h 52 min

Humm! Ces fonctionnaires me rappellent les années du lycée (ils ont gardé le même esprit), ou lorsqu’il y a grève, des élèves sont contents de pouvoir de reposer un peu. Moi, je ne grève jamais! Je démissionne. Les gens qui ne comptent que sur les grèves pour améliorer leurs conditions de vie n’ont rien à revendre!
Chacun veut sauver son misérable poste, poursuivre sa carrière professionnelle linéaire (loin d’une expérience professionnelle ) sans jamais se rendre compte que c’est de l’incompétence inconsciente! Si j’étais le gouvernement, j’allais demander à l’ONEA et à la SONABEL de gréver pendant ces mêmes 96 heures pour voir comment ils pourront poser leurs fesses sur le guéridon et suivre la télé pendant cette grève. Qui connait l’administration burkinabé sait qu’il y a des fonctionnaires qui ne méritent même pas le 1/3 de leur salaire. Comme ils passent leur temps à boire la bière et manger le porc au four, la paie leur ne peut jamais suffire. Bien sur que la grève ne va pas impacter sur la paie des agents, puisque vous aussi en auront besoin! Et puis, si les agents n’ont pas les paies à cause de cette grève, sur quel chaise vous poserez vos fesses à l’issue de la grève! Que diraient vous à vos enfants pendant cette grève de 96 heures? . Juste vous dire que vous êtes devenus des esclaves de votre immobilisme professionnelle, c’est pourquoi vous grever.
5 jours de grève, même pas honte!

Répondre
Aké 19 mai 2018 at 6 h 41 min

Face à l’aboulie du gouvernement , celà ne peut que favoriser l’installation de la chienlit à tous les niveaux. Grèves perlées sous-tendues par des revendications scélérates. Il est grand temps d’arrêter cette récréation aux conséquences macabres.

Répondre

Laisser un Commentaire

Infowakat

GRATUIT
VOIR