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Burkina : le MBDHP demande justice pour l’enseignant mort à la gendarmerie

Ceci est une déclaration du mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples; concernant la mort de Issouf Diallo, enseignant, mort dans une cellule de la gendarmerie de Nongr Maasom. Le MBDHP rappelle que ce n’est pas la première fois que des Burkinabè dans les locaux de force de sécurité.


Le 02 mai 2020, la Section MBDHP du Kadiogo a appris avec une profonde tristesse, le décès de Issouf DIALLO, enseignant de profession, dans les locaux de la Brigade ville de gendarmerie de Nongr-Maasom, à Ouagadougou.

Le regretté y était gardé à vue après avoir été interpellé le 23 avril 2020 à Absouya dans la Région du Plateau central, où il séjournait en famille, à la suite de la fermeture des établissements d’enseignement pour cause de pandémie de COVID 19.

En ces circonstances douloureuses, la Section présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée, aux proches, ainsi qu’aux collègues enseignants de la victime.

Cet énième drame survient moins d’une année après de nombreux autres intervenus dans des locaux de la police judiciaire, à Ouagadougou, et qui sont restés jusque-là non élucidés. L’on a encore en mémoire, la mort de onze (11) personnes dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019, dans les locaux de l’unité Anti-Drogue de la police nationale.

Par ailleurs, depuis le début de cette année 2020, la Section a été saisie de nombreux cas de disparitions forcées survenus à Ouagadougou. Il s’agit notamment des cas de Issiaka TALL, Hamidou TALL et Yaya TALL, tous les trois arrêtés le 20 janvier 2020, à leur domicile sis au quartier Rimkiéta, et de Salam DICKO, interpellé le 31 décembre 2019, à son lieu de travail à Kossodo, par de présumés éléments des forces de défense et de sécurité s’étant présentés comme relevant de la gendarmerie nationale.

La Section relève que ces graves dérives traduisent malheureusement un mépris dangereux des garanties et protections reconnues à toute personne sous main de justice, notamment la présomption d’innocence, l’interdiction de la torture et des traitements inhumains et le respect de la dignité inhérente à la personne humaine.

Au regard de ce qui précède, la Section MBDHP du Kadiogo :

  • réitère ses condoléances les plus attristées à la famille de Issouf DIALLO ;
  • appelle la police judiciaire au strict respect de la règlementation sur la garde à vue et la protection des citoyens, surtout dans le contexte national actuel déjà très critique en matière de sécurité des personnes ;
  • invite les autorités judiciaires à œuvrer diligemment à la manifestation de la lumière et de la justice sur la mort de Issouf DIALLO et de tous les autres cas de décès suspects survenus dans des locaux de détention de la ville ;
  • appelle instamment le gouvernement à assumer ses obligations en rapport avec les textes nationaux et internationaux auxquels le Burkina Faso a librement souscrit en matière de traitement des personnes privées de liberté.

Ouagadougou, le 05 mai 2020


DK

Infowakat.net

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