Le Cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation politique des femmes au Burkina Faso dénonce des insuffisances et des violations de droits humains constatées dans le projet de loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidats et candidates aux élections législatives et municipales au Burkina Faso. C’était lors d’une conférence ce samedi 23 novembre 2019. Cette loi à été votée et adoptée le 11 octobre 2019 par l’exécutif burkinabè et transmise à l’Assemblée nationale pour adoption.
La principale insuffisance de ce projet de loi est liée à l’absence de sanctions de façon coercitive. La loi prévoit des sanctions positives à savoir un bonus de 20 % sur le financement public dans le cadre de la campagne. <<Ce n’est pas une sanction qui puisse dissuader les partis parce qu’il dépensent plus qu’on ne leur donne comme financement public dans le cadre des campagnes. Et donc si on met en place un dispositif qui ne dissuade pas, les gens trouverons le moyens de contourner ces sanctions dites positives. Du moment où il n’ont pas grande incidences sur le résultat finale que les partis recherchent dans le cadre d’une compétition électorale>>, indique les membres du cadre de concertation des organisations.
<< Ce que nous attendons de l’Assemblée nationale c’est qu’aucun projet de loi qui viole les droits humains, met en mal les droits de spécificité ne puisse être adopté >>, déclare Martine Yabré, membre du Cadre de concertation des organisations.
Pour Martine Yabré, l’Assemblée nationale doit imprégner des recommandations émises lors du forum sur l’autonomisation et la responsabilisation de femmes. << Nous estimons qu’il y a des alternatives qui peuvent sauver la situation de la femme au Burkina Faso en faveur de légalité homme femme>>, dit-elle.
Cette loi est censée corriger des insuffisances qui ont été constatées après une décennie d’application de la loi portant fixation de quota aux élections législatives.
<< Si plus de 50 % de la population est exclue, nous ne pouvons pas parvenir à un développement durable >>.
Les membres du cadre de concertation des organisations appellent à la responsabilité historique de l’Assemblée nationale pour que le président prennes ses responsabilités avec les élus nationaux afin qu’il y ait des alternatives salvatrices.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net