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Burkina : les jeunes sont les plus nombreux, mais sont les moins représentés

La jeunesse du Burkina Faso constitue 32,1% de la population, avec un âge compris entre 15 et 35 ans. Paradoxalement, ce sont les moins présents dans les instances de décision des institutions étatiques, et même dans les partis politiques. C’est le résultat d’une étude menée par l’association des jeunes pour le développement durable au Burkina Faso (AJDD), sur la présence des jeunes dans la gouvernance au Burkina.

Du 1er janvier au 31 octobre 2019, l’AJDD a passé en revue les listes des travailleurs de deux ministères (ministère de la jeunesse et de la femme) de vingt autres structures telles que les collectivités territoriales et des partis politiques.

Dans les institutions étatiques consultées, la présence globale des jeunes est de l’ordre de « 20-30% » sur un effectif total d’environ 3800 personnes. Les jeunes occupant des postes de responsabilité sont environ 30% sur 1012 disponibles.

Chez les collectivités territoriales, les jeunes constituent 31% du personnel, mais la moitié de ces structures ont un personnel jeune qui n’atteint pas 20%.

Au niveau des bureau politiques nationaux des partis politiques tels que l’ADF RDA, le CDP, l’UNIR-PS, le MPP, et l’AGIR, les jeunes représentent 17% des membres. Dans les bureaux exécutifs, leurs présences est à hauteur de 15%.

Les raisons de cette faible présence sont liées au cadre juridique et politique, mais aussi et surtout aux barrières sociaux culturelles. « Les gens font difficilement confiance aux jeunes » surtout en politique, « ce milieu ou mobiliser des gens nécessite de l’argent que les jeunes n’ont pas forcément » explique Faycal Traoré, directeur exécutif de l’AJDD. Et « à l’assemblée nationale c’est pareille, il n’y a pas de jeunes ».

Pour lever ces barrières, l’AJDD propose en premier lieux une actualisation des cadres normatifs et politiques relatifs à la présence des jeunes avec par exemple une loi obligeant les institutions à s’y conformer.

La seconde piste pour lever les barrières socio culturelles, consiste à travailler à l’autonomisation des jeunes, à travers la formation, l’éducation et l’offre d’opportunités économiques.

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