Les transporteurs burkinabè expriment leur mécontentement ce 01 juin 2021 pour n’avoir pas été associés dans la prise de mesure sur la tarification des marchandises par Afrique Pesage et les décideurs. Ils dénoncent aussi le fait que le Centre de contrôles des véhicules automobiles refuse les visites techniques des camions modifiés du fait de la nouvelle configuration des conteneurs à l’international.
« Aucun acteur des transporteurs même les grands opérateurs économiques n’étaient au courant de l’existence de Africa Pesage et de ses activités », a clamé Lassané Dipama, porte-parole des transporteurs burkinabè.
Les transporteurs burkinabè ont indiqué que la faitière burkinabè des transporteurs à garder l’information à leur niveau. « C’est travers un audio sur whatsApp du président des chauffeurs de l’UCRB qu’on a compris qu’il y a Afrique Pesage qui est là. Issoufou Maïga, président de la faîtière des transporteurs est dans l’hydrocarbure, il ne parle pas des transporteurs routiers et nous qui ravitaillons les populations », explique Lassané Dipama.
En plus de ne pas reconnaître la firme Afrique Pesage, Ils estiment qu’il y a une défaillance sur sa bascule de mesure. Pour eux, cette situation constitue une volonté manifeste d’escroquerie. Pour exemple, « 46 camions de poids jugés conforme par la bascule de la chambre de commerce burkinabè ont été mis en immobilité pendant près de 4 à 5 jours par la balance d’Afrique Pesage pour surcharge. Après une dénonciation suivie d’une contestation, 41 des 46 camions ont été libérés des mains d’Afrique Pesage qui a reconnu la défaillance de leur bascule », a-t-il fait comprendre. Ce qui n’a pas été sans conséquence, puisqu’il a des camions qui transportaient des produits périssables et 80% de ces produits n’étaient plus récupérables.
Afrique Pesage exige la somme de 2000 avant le passage au bascule de mesure de tout camion.
De ce fait, les transporteurs exigent « une bascule uniforme » entre celle de la chambre de commerce burkinabè et la firme étrangère Afrique Pesage.
Le CCVA doit considérer les normes internationales
La nouvelle configuration des conteneurs qui est de 45 pieds au lieu de 40 pieds oblige les transporteurs routiers à modifier les plateaux des camions pour supporter la longueur et la largeur des nouveaux conteneurs. Ce qui n’est pas reconnu pas le Centre de Contrôles des Véhicules automobiles (CCVA) qui refuse la carte grise de ces camions. « Pendant que le CCVA rejette nos cartes grise et refuse d’effectuer les visites techniques nous allons les faire dans les autres pays comme le Mali et le Togo. C’est un manque à gagner pour l’Etat », déclare Omar Ouédraogo, responsable des transporteurs routiers.
Ils exigent donc du CCVA, une homologation de leurs cartes grises au même titre que celles des camions des autres pays de la zone UEMOA qui ont subi des modifications suite à l’avènement des nouveaux conteneurs imposés depuis l’Europe. « Si cette mesure n’est pas prise, les prix des produits sur les marchés et yarrs connaîtront une hausse ».
Les transporteurs burkinabè trouvent que toutes ces nouvelles mesures sont une aubaine pour l’installation de la vie chère. Si rien n’est fait dans les jours à venir les camions seront stationnés au niveau de Afrique Pesage et ne passerons pas sur sa balance de mesure.
NV
Infowakat.net
