Le collectif des femmes du Sahel a organisé une marche pacifique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le samedi 10 juillet 2021 à Dori.
Presqu’un mois après la manifestation pacifique qui a mobilisé des milliers de populations de la région du Sahel, les femmes sont encore dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Toujours contre la recrudescence des attaques terroristes dans certaines localités de la contrée, le collectif des femmes du Sahel en compagnie de leurs enfants était dans la rue, ce samedi 10 juillet 2021 à Dori pour dire « non » aux massacres des populations.
Réunies dès la levée du soleil au rond-point Arba Diallo, elles ont marché de façon pacifique avec comme slogan « nous voulons la paix » afin de se diriger au gouvernorat du Sahel pour remettre leur lettre, adressée au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. « Mères et épouses, nous, femmes du Sahel, sommes particulièrement choquées et meurtries par les statues de veuves et de mères en peine, qui nous sont de plus en plus servis, du fait de l’insouciance de l’Etat à notre égard et de son incapacité avérée à assumer son rôle de protecteur de nos vies, de celles de nos époux et de nos enfants », a prononcé, la porte-parole du collectif, Aminata Cissé avant de remettre la correspondance au Secrétaire général de la région, Inoussa Kaboré, par ailleurs, le représentant du gouverneur, le Colonel-Major Salfo Kaboré.
Pour la porte-parole, les femmes de la région ont plus que jamais besoin du soutien de l’Etat, de la nation tout entière sous la haute implication du chef suprême des armées.
En outre, au regard du remaniement ministériel survenu, le 30 juin dernier dont le Président lui-même occupe désormais la fonction du ministre de la défense, le collectif des femmes du Sahel dans leur lettre a souhaité que des mesures soient prises pour mettre fin à ces scènes humiliantes de déplacements massifs de femmes, d’enfants, de vieillards, tétanisés par l’horreur des tueries et par la peur et fuyant vers des zones où hélas, la sécurité et la sécurisation demeurent tout aussi précaires.
« Nous exigeons que notre droit à la sécurité et à la vie soit garanti sous toutes ses formes, ainsi que l’intégrité du territoire burkinabè. Les femmes du Sahel, à l’instar de celles de toutes les autres régions du Burkina Faso veulent vivre et se débarrasser de deuils récurrents et de veuvage à porter, du fait des massacres », a-t-elle poursuivi. Tout en remerciant les manifestantes, le représentant du gouverneur leur a rassuré que la correspondance va être transmise à qui de droit.
Issa Sou
Infowakat.net