Un nouveau mouvement dénommé « Mouvement M30 Naaba Wobgo » a vu le jour ce samedi 30 juillet 2022 à Ouagadougou. Selon ses membres, son objectif est de libérer totalement et complètement le Burkina de l’impérialisme Français et ses alliés occidentaux, Américains et autres.
Sous la houlette de Yeli Monique Kam, le Mouvement M30 Naaba Wobgo dont le lancement officiel est intervenu ce samedi vise, entre autres, le départ de l’ambassadeur de la France au Burkina Faso et la rupture des accords avec la France.
Selon Madame Kam, l’objectif de leur mouvement est de lutter et arracher l’indépendance du Burkina telle que prononcée par l’ONU dans la résolution 1514 de 1960. Pour les membres, il s’agit d’une véritable indépendance des institutions de leur pays pour le développement endogène.
« Notre vision vise l’édification Burkina Faso uni, souverain, prospère et stable dont les politiques endogènes sont élaborées et gérées par ses citoyens, nous-mêmes, qui sommes une force dynamique nationale et internationale », a indiqué Yeli Monique Kam.
Celle qui est surnommée « La Yennega de l’éducation » et ses camarades soulignent que la France a mis dans ses accords l’importation forcée de ses fonctionnaires dans l’administration Burkinabè avec pour conséquence l’inadaptation des politiques publiques. Toute chose qui, selon eux, engendre la pauvreté, le chômage malgré les ressources humaines constituant la jeunesse.
Ainsi, ont-ils déploré, depuis la présence de la France à Ouagadougou en 1896, il y a de cela 126 ans, la population n’a connu que de souffrance, de pillage, d’humiliation, d’insolence, de pauvreté, d’injures.
C’est pourquoi ce mouvement, à l’image de Naaba Wogbo qui a capitulé face aux colons français, est venu pour marquer une résistance et installer sa domination vis-à-vis de la France. D’où l’éponyme de Naaba Wobgo. « Nous sommes déterminés à nous assumer, à nous faire respecter en allant au combat pour plus de liberté », a insisté Monique Kam.
Pour ce faire, les militants du mouvement se donnent les moyens de lutte. Ils en citent entre autres : « la connaissance de notre histoire de dépendance de la France ; une lutte de survie face aux conflits internes, notre pauvreté mentale et matérielle ; la mobilisation des consciences populaires ; notre force de négociation et de médiation avec l’oppresseur s’il le veut ; notre capacité et intelligence à nous développer par nous-mêmes avec des politiques endogènes et enfin notre capacité de lutter avec endurance jusqu’à la victoire ».
En rappel, ce mouvement est né à quelques jours de la marche-meeting pacifique le 12 août prochain pour demander le départ de l’ambassadeur de la France au Burkina et la fin de la politique française en Afrique.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
1 commentaire
Il est vraiment nécessaire que nous sortions de cet impérialisme dans lequel nous somme . La domination doit s’arrêter là