Depuis le 30 septembre dernier et ce jusqu’au 04 octobre 2022, des manifestations sont hostiles à la politique de la France, accusée d’ingérences des affaires au Burkina. Brandissant des couleurs Burkinabè et Russe ces derniers appellent à une coopération avec le pays de Vladimir Poutine. L’Unité d’Action syndicale (UAS), a dans une déclaration en date du 03 octobre, salué « l’expression claire du sentiment anti-impérialiste » et dit favorable à la diversification des partenariats.
Dans les derniers événements, la France a compris que la jeunesse Burkinabè ne partage pas sa politique au Burkina Faso. Accusée d’être impliquée pour soutenir le président déchu Paul-Henri Sandaogo Damiba lors du coup d’Etat du 30 septembre dernier, cela a mobilisé des soutiens populaires. La suite on la connait. Des édifices Français en ont payé les frais. Osons les mots, la France constitue aujourd’hui la grande tache noire dans le pays de Thomas Sankara.
Le Président du mois des centrales syndicales El Hadj Inoussa Nana et le Président de mois des syndicats autonomes Alain Somé saluent au passage l’expression claire du « sentiment anti-impérialiste de notre peuple, en particulier de sa jeunesse ».
En effet, depuis 2015, le Burkina Faso connaît une dégradation continue du contexte sécuritaire et fait face à une recrudescence des attaques terroristes. Malgré la présence de l’armée Française au Burkina, des manifestants estiment que le coq gaulois ne joue pas un jeu franc dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Las de voir de citoyens pris dans le piège mortel tendu par les groupes armés terroristes, d’aucuns souhaitent que le Burkina diversifie son partenariat. Pour sa part, l’UAS estime qu’il ne s’agit pas de quitter un giron impérialiste donné pour se mettre sous la coupe d’un autre impérialiste. « Ce qui importe pour nous, c’est la diversification des partenariats, dans le respect de la souveraineté nationale », peut-on lire dans leur déclaration.
Dans un communiqué, le fondateur de Wagner Evgueni Prigojine dit soutenir le Capitaine Ibrahim Traoré le gratifiant « de lutteur pour la justice » « flétrissant » Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait pris le pouvoir lors du coup d’État le 24 janvier 2022 « de n’avoir pas pu justifier la confiance de ses jeunes tombeurs ». « Les Africains en ont ras le bol du joug des colons, et les putschistes ont fait le nécessaire », a posté le patron de Wagner.
Revenant aux déclarations du capitaine Ibrahim Traoré quand il parle « d’aventures politiques malheureuses ; de dégradation continue de la situation sécuritaire ; de restauration au forceps d’un ordre ancien », l’UAS souligne que cela entre en droite ligne de ses analyses sur la gouvernance du Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba. « Il vous souviendra que ce dernier, en lieu et place du bilan de son action qu’il avait promis pour le 4 septembre 2022, s’était livré à des injures proférés contre le peuple burkinabè », se souvient l’UAS.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
