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Burkina/Situation nationale : Il est temps de composer avec la jeunesse

Depuis 2015, le Burkina Faso peine à avoir de la quiétude à cause de l’insécurité ou de l’extrémisme violent et de la montée de la radicalisation. A l’origine de ses conséquences, de nombreux dégâts humains et matériels. De crescendo, ce phénomène notamment le terrorisme poursuit et s’amplifie en dépit des éléments de réponses qui ont été apportés jusque-là. Ces éléments ont-ils montré leur limite ? Vu l’ampleur de la situation, il vaut la peine de composer désormais avec la jeunesse qui, sans doute, constitue un potentiel, une richesse, une force, une capacité.

Avec le foisonnement des attaques terroristes au Burkina, il est souhaitable que le pays s’inscrive dans la dynamique de la fédération, de l’union et de l’entente au sein de la jeunesse pour permettre de relever les défis du moment. Bref, il n’est pas nécessaire de répéter la réalité que tout le monde connait d’ailleurs mais formuler un souhait qui n’est probablement pas extraordinaire.

Aujourd’hui, nous constatons que la jeunesse a une grande maturité et cela peut les permettre de prendre leur destin en main, de s’assumer surtout si les jeunes sont placés devant. Parce qu’en tant que jeune, il faut nécessairement la contribution de chacun au règlement de la crise sécuritaire que traverse le pays aujourd’hui ; en consolidation de la cohésion sociale et la paix.

Cette crise sécuritaire que nous vivons est une crise très profonde. Et cela fait mal de compter chaque jour les morts parmi les militaires et civiles. C’est le lieu pour les jeunes, surtout les camarades jeunes militaires qui sont au front, de leur souhaiter beaucoup de courages et le sens de patriotisme. Et il est primordial de leur manifester les encouragements et soutiens.

Les autres jeunes qui sont des civiles, ce que les autorités peuvent faire, c’est de les sensibiliser pour prévenir la radicalisation et lutter contre l’extrémisme violent. Pourtant dans la riposte contre l’extrémisme violent, le terrorisme doit être une dynamique nationale coordonnée dans un système.

Cette question de la sensibilisation de la jeunesse doit être abordée avec les organisations de jeunes notamment le conseil national des jeunes et bien d’autres. Maintenant, c’est au gouvernement de savoir comment collaborer avec ces organisations et mouvements. Il peut les encourager et être en tandem avec eux pour que les jeunes apportent de surplus sur l’amélioration de la situation sécuritaire.

L’autre aspect, c’est de contribuer aux renseignements. Il serait bon qu’il y ait une collaboration entre ces autorités en charge du renseignement et celles en charge de la prévention de la radicalisation pour qu’ensemble nous puisons conjuguer les efforts pour y parvenir.

Par rapport à cela, le gouvernement doit être de connivence avec les populations et surtout la jeunesse. Mais, on se rend compte que le gouvernement est distant de la jeunesse. Donc, la fluidité du renseignement passe difficilement, si c’est le cas. Parce que la meilleure manière d’amener quelqu’un à se sacrifier et à contribuer, c’est d’abord le considérer. Et c’est le cas de la jeunesse d’aujourd’hui, pas de considération ! On voit en la jeunesse comme des bavards, des gens qu’il faut mettre de côté, qu’il faudra marginaliser.

Il faudrait que le gouvernement comprenne que la jeunesse constitue un potentiel, une richesse, une force, une capacité avec laquelle il faudra composer dans un mécanisme, dans un système. C’est comme cela que ça se fait ! Il y a des pays où, quand tu rentres, le renseignement est fait par les jeunes. Par exemple à l’aéroport, ou à la gare le taximan qui vous prend est déjà un renseignement. Il vous dépose à un lieu où quelqu’un d’autre vous récupère et vous suit de près.

Malheureusement, il n’y a pas cette coordination ici. Les gens n’ont besoin des jeunes qu’au moment des campagnes électorales. Et quand ça bouillonne, on sort avec un discours.

Dans ce contexte d’insécurité, le gouvernement peut essayer de parler à la jeunesse périodiquement et nouer une franche collaboration avec les jeunes.

En effet, il est du devoir du gouvernement d’appeler la jeunesse à l’union, à la combativité, à la résilience au regard de la situation que nous vivons. Et les appeler à quitter dans l’instrumentalisation, des guéguerres inutiles, dans les coup-bas qui ne font que faire reculer la jeunesse.

Ainsi, la jeunesse Burkinabè actuelle doit comprendre qu’elle doit être à jamais unie pour relever les défis de son moment car chaque génération à des pyramides à construire. Chaque jeune où qu’il se trouve aspire être un ‘’Sankara’’. Donc, c’est possible que chacun soit un modèle pour les générations futures. Un homme doit laisser des traces. Ce qui est important, c’est de travailler au développement du Burkina. Et cela se passe dans l’endurance le sacrifice. Cela est extrêmement important !

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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