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Burkina : Une OSC demande la suspension du CDP

Le Cadre d’Expression Démocratique / renouveau (CED/Renouveau) a demandé au ministre de l’administration territoriale, ce vendredi 13 Avril 2018 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, la suspension « immédiate » du récépissé de l’ex- parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), suite aux propos tenus par le premier responsable dudit parti sur la question sécuritaire du pays.

« Le remède de la sécurité au Faso, c’est le CDP« . Voici les propos tenus par Eddie KOMBOÏGO, actuel président du CDP, et qui versent dans l’indignation une partie des organisations de la société civile. Ainsi, après la dénonciation faite par le mouvement Réseau dignité hier jeudi 12 avril sur la sortie du président du CDP, c’est au tour du CED/Renouveau de s’indigner. Cette organisation de la société civile demande au ministre de la sécurité de prendre au sérieux les paroles « aberrantes d’un chef d’institution qui par ses propos nous démontre qu’il est de près ou de loin mêler à une quelconque déstabilisation du pays« . « Nous demandons au ministre de l’administration territoriale de suspendre immédiatement le récépissé du CDP », a lancé Roland YERBANGA, président du CED/Renouveau.

Roland YERBANGA, président du CED/Renouveau.

Les conférenciers pensent qu’après avoir « échoué à déstabiliser le régime par tous les moyens » et l’empêcher de mettre en place son programme politique , le CDP et ses acolytes mettent le cap sur 2020 en invoquant des propos « irresponsables ». Mais « le peuple n’acceptera jamais le retour de l’ancienne politique tel que sollicité par le président du CDP« , prévient Roland YERBANGA qui pense que le retour du CDP aux affaires serait de refaire du Burkina Faso un « QG des terroristes pour trafics, les attaques des pays voisins, etc. »

Les conférenciers se sont aussi prononcés sur le procès du putsch manqué qui a débuté depuis le 27 février 2018 et qui connaît plusieurs reports et où suspensions. Ils exhortent cependant les autorités judiciaires à mettre tout en œuvre dans le droit pour la réhabilitation physique, matérielle, morale des victimes et de leurs ayant droit. « Ce procès doit être un exemple, pour que plus jamais, au Burkina Faso, personne ne s’avise de chercher à conquérir le pouvoir par des voies autres que celle de la démocratie ».

Sur la question du fonds communs qui continue de brûler les lèvres dans l’opinion nationale, les conférenciers estiment que les fonctionnaires ne sont pas les seuls Burkinabè et qu’il est inadmissible de remettre 55 milliards à une minorité pour une redistribution en dépit des salaires que cette minorité touche déjà.

Armand Kinda
infowakat.net

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