L’incivisme fiscale au Burkina a la peau de plus en plus dure au Burkina, et ce depuis l’insurection des 30 et 31 octobre 2014. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. N’empêche que la norme voudrait que les impôts et taxes soient payées par tous les contribuables et à bonne date. Dans cette optique, la direction générale des impôts avec l’appuie du programme d’appuie à la gestion publique et aux statistiques, a initié un attelier de restitution de travaux sur les recommandations en matière de promotion fiscale ce 02 juillet 2019.
Les prévisions de recouvrement budgétaires assignées à la direction générale des impôts pour l’exercice 2019 s’élèvent à 859,05 milliards de francs CFA contre 746,87 milliards pour l’année 2018, soit 15,02% comme taux d’accroissement. Selon le directeur général des impôts, le fichier des contribuables immatriculés montre un fort taux de création d’entreprises ces dernières. Ce qui en principe devrait accroitre les recettes fiscales. Mais ce n’est pas le cas.
C’est donc sur la base de ce constat et connaissant déjà les raisons de l’incivisme fiscal au Burkina Faso, que le ministère public veut changer la donne.
Pour ce faire, une batterie de solutions en vue de la promotion du civisme fiscal a été proposée par groupe d’action pour la promotion du civisme fiscale (GAPCIF).
Etant donné que la confiance n’est pas au beau fixe entre les contribuables et les gouvernants, le GAPCIF propose en premier lieu d’instaurer un quitus fiscal pour tous les élus, ou les candidats aux élections. Le principe voulant ici que la « tête donne l’exemple au reste du corps ».
Et de façon logique, il est recommandé aussi de renforcer le dispositif de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et punir tous les cas évérés.
Mais pour faire changer les mentalités des contribuables en matière d’impôts, il faudrait organiser chaque année des journées portes ouvertes de la DGI.
Il faudrait par ailleurs dans le but d’alléger les procédures fiscales, faciliter l’accès à la télé déclaration et paiement mobile.
Toutefois, ce qui serait sans doute bénéfique dans la lutte contre l’incivisme fiscale serait de communiquer sur le code général des impôts en vigueur, et le traduire dans les langues nationales pour une meilleure appropriation de celui-ci par les contribuables.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net