C’est une petite révolution qui se concocte en ce moment dans le monde des concours de beauté aux USA. En effet une réforme majeure est en route. A terme elle devrait acter la fin des défilés en bikini pour toutes les candidates. En lieu et place de nouvelles normes vestimentaires devraient être adoptées.
Ces modifications seraient, dit-on, plus en phase avec la nouvelle vision que les organisateurs et organisatrices entendent donner à la manifestation. En d’autres termes il s’agit de permettre aux candidates d’apparaitre moins dénudées.
En outre il est question de l’introduction de questions de culture générale dans le déroulement de la manifestation. Bref tout semble indiquer que les mouvements féministes sont passés par-là.
Et même si les changements annoncés à grand renfort médiatique ne plaisent pas à tout le monde, il y a de fortes chances qu’ils soient rapidement mis en œuvre. Il est vrai que depuis l’éclatement des nombreux scandales de harcèlements sexuels dans le milieu du cinéma, de la politique et des médias sur le sol américain, les femmes ont plus que jamais le vent en poupe en Occident.
Leur voix est devenue plus forte et le machisme se voit acculé sans ménagements dans ses derniers retranchements. De là à penser qu’elles en font un peu trop, il y a un pas que certains (et même certaines) n’hésitent pas à franchir
Le retour du puritanisme médiatique ?
Dans bien de pays africains il y a belle lurette que le débat a été tranché sur cette question : ainsi les maillots de bain ne sont plus à l’ordre du jour durant les concours de beauté.
L’évaluation des aptitudes intellectuelles des futures reine de beauté a elle aussi trouvé depuis longtemps sa place sur le podium. Permettant ainsi de satisfaire quelque peu les tenants d’un certain rigorisme moral.
A tort ou à raison ces derniers n’hésitent pas à monter au créneau pour croiser le fer avec les promoteurs d’événements culturels et tenter ainsi de les faire reculer sur certains points, si ce n’est d’essayer de les ramener à une forme de raison. C’est notamment le cas au Burkina Faso.
Fausse pudeur pour les uns, nécessité de préserver la dignité et l’image de la femme dans l’espace public national, toujours est-il que chaque camp ne manque pas d’arguments pour défendre sa position et ses intérêts dans cette affaire. Toutefois on peut constater de part et d’autre une volonté de faire des concessions.
Jules SIMON
infowakat.net