La Convergence des Peuples pour la Promotion du Traité d’Amitié et de Coopération Ivoiro-Burkinabè (COPTAC) organise un panel du 27 au 29 septembre 2017 à Ouagadougou. Ce panel a pour but de susciter l’adhésion effective des autorités, des partenaires au développement et les communautés des deux pays sur la COPTAC comme instrument de lutte contre les conflits intercommunautaires. L’expérience de la chefferie traditionnelle est attendue en contribution à ce panel pour la résolution des conflits intercommunautaires.
La COPTAC entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire est une organisation de la société civile logé dans les principes de la solidarité et de l’intégration agissante qui s’est donnée pour mission de partager chèrement les valeurs cardinales du TAC entre les deux Etats. Lequel TAC, à en croire Désiré Yaméogo président de la COPTAC, a la vison de lever les barrières frontières pour une réelle intégration des terroristes et des peuples fondée sur les valeurs de solidarité, de dialogue et de développement partagé. « La COPTAC a pour objectif l’atteinte du développement durable », a-t-il confié.
« Abords stratégique des conflits intercommunautaires : Contribution des chefferies traditionnelles Ivoiro-Burkinabè ». C’est le thème qui constituera la pierre angulaire des différentes communications qui interviendront dans le cadre de ce panel. Les chefs traditionnels ont été invités à ce panel afin d’apporter leur contribution dans la résolution des conflits intercommunautaires que rencontrent souvent les populations des deux Etats que sont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ainsi, Sa Majesté Kyffy ZIE, président des Rois d’Afrique et sa délégation, le Nem Naaba, représentant Sa Majesté le Mogho Naaba, et bien d’autres chefs coutumiers ont été présents à cette cérémonie d’ouverture de la première édition de la COPTAC.
Dans son mot, Sa Majesté Kyffy ZIE a précisé que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont une et une seule nation qu’a voulu séparer le colon. « La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, dans mon esprit, c’est un seul pays », a-t-il dit pour montrer à quel point ces deux Etats sont frères. Après avoir condamné au nom de la toute la royauté africaine les différentes attaques terroristes que connait le Burkina Faso ces deux dernières années, il a confié que les chefs traditionnels apporteront leur contribution « forte pour que les problèmes que vivent nos frères Burkinabè en Côte d’Ivoire et nos frères ivoiriens au Burkina Faso » soient levés. Dans la résolution des conflits intercommunautaires ainsi que des questions sécuritaires en Afrique et dans le monde, le président des Rois d’Afrique estime que les différents peuples d’Afrique devront revenir à leurs sources. S’il y a le terrorisme dans les différents Etats d’Afrique, c’est parce que selon lui, les chefs traditionnels ne maitrisent pas souvent l’étendue de leurs peuples. « Il n’est pas normal pour un chef d’ignorer la présence d’un intrus dans son peuple », a-t-il martelé.
Le Nem Naaba, représentant le Mogho Naaba, quant à lui, pense que pour la résolution des conflits intercommunautaires les deux peuples doivent créer une synergie d’actions parlementaires. Il a souhaité que la célébration du COPTAC « aboutisse à la création d’un cadre de concertation entre les chefferies des deux Etats assorti d’un calendrier de rencontres périodiques ».
KAPIELETIEN SORO, Ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso présent à cette cérémonie d’ouverture a tout d’abord fait la genèse du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Dans cette genèse, il a rappelé que le TAC n’est pas une initiative du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara ni du président du Faso Roch M. Kaboré. « Ce traité a été initié par les présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré en 2008 en pleine crise », a-t-il dit. Il a souhaité que les conclusions qui émaneront de ce panel tendent à solidifier cette amitié afin de toujours lier « les deux peuples frères ».
Le Directeur de cabinet de la Présidence du Faso, Seydou Zagré qui a procédé à l’ouverture de ce panel a souhaité que le TAC puisse faire en sorte que l’axe Yamoussoukro-Ouagadougou soit le moteur de l’intégrité sous régionale et de développement du continent.
Armand Kinda
Infowakat.net
