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Covid-19 : les enfants de la rue face à la pandémie

Suite à l’application des décrets pris par le président du Faso en instaurant un couvre-feu allant de 19h à 05h du matin, les enfants de la rue, sans domicile fixe, sont parmi les plus exposés. Que deviennent ces enfants en cette période de couvre-feu ?

Ces enfants de la rue pour la plupart, déplacés internes, essaient par tous les moyens d’avoir leur pitence journalière.
Vendeurs de cigarettes, cireurs de chaussures ou encore mendiants, c’est leur quotidien.

Agé d’une dizaine d’années, avec un corps frêle et le regard joueur, Joseph nous raconte son quotidien en cette période de pandémie. << Quand je me réveille le matin, je sors me balader avec les autres et le soir on repart dans notre coin vers le grand marché. Mais depuis que le couvre feu a commencé, on se cache par peur maintenant, on ne sait pas>>.

Selon une source au sein de la police nationale, les cibles recherchées pendant le couvre feu, sont celles en mouvement. Ces enfants ne font donc pas partie des contrevenants à punir.

Toutefois << quand on rencontre ces enfants, généralement fréquents au niveau du grand marché sous les hangars et devant les boutiques, on essaie de leur demander de rester sur place, de ne pas bouger et de dormir. Mais il arrive des fois qu’on rencontre de nouvelles personnes parmi ces enfants. Dans ce cas de figure on conduit ces nouvelles personnes dans les locaux de la police scientifique pour identification en cas d’identité suspecte. Après vérification on les relâchent >> nous explique notre source sus mentionnée.

Les enfants de la rue n’ignorent pas les mesures de prévention contre le covid19.

<< Nous aussi on sait qu’il y a une mauvaise maladie qui est entrée dans le pays et on a dit qu’ on doit se laver les mains et porter des masques et surtout de ne plus se saluer et que c’est à cause de cette maladie il y a un couvre feu. Donc nous aussi avec les autres on fait tout pour rejoindre nos domiciles même si on n’a pas de maison comme les autres. Et avec le peu qu’on a, on achète des caches nez pour se protéger et on ne se salue plus avec les autres on a grouillé acheter le produit pour laver nos mains un peu un peu. Nous on veut pas mourir tout de suite donc on fait ce que les gens disent de faire en ville pour ne pas tomber malade, car si on tombe malade il n’y aura personne pour nous soigner » confie Ali, un de ces gosses que nous avons rencontré.

Moussa l’aîné d’une bande de 6 gosses et âgés d’à peine 14 ans dit ne pas croire en cette maladie. Pour lui << c’est les gens qui ont inventé ça et puis cette maladie ne peut pas nous attraper parce qu’on est pauvre. On dit que c’est une maladie de riches et que c’est les riches que ça attrape et non les pauvres>>.

Sandrine BADO
Infowakat.net

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