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Demande de démission de Simon Compaoré par la Police : « Ce n’est pas en cassant le thermomètre que la fièvre va disparaitre », Honoré YONLI

L’Union des Jeunes Entrepreneurs du Burkina (UJEB) en collaboration avec cinq (5) autres organisations sœurs, a tenu un point de presse ce mercredi 8 novembre 2017 à Ouagadougou. Objectif : Donner leur lecture sur la situation nationale du Burkina Faso. La grève des policiers, la question de la démission du Ministre de la sécurité, Simon Compaoré, la lenteur constatée dans les procédures judiciaire, sont entre autres point abordés par les conférenciers.

Honoré YONLI, président de l’UJEB.

Après sa conférence tenue le 27 avril 2017 à Ouagadougou pour dénoncer la situation économie morose du Burkina Faso, l’Union des Jeunes Entrepreneurs du Burkina (UJEB) dit être satisfaite aujourd’hui de constater « une évolution des choses aussi bien dans le secteur privé que dans le public ». En effet, elle a salué la mise en œuvre du programme d’Autonomisation économique des jeunes et des Femmes lancé par le gouvernement et financé par le budget de l’Etat.

De l’avis des conférenciers, ce programme contribuera à la réduction du chômage en créant environ 90 000 emplois directs. Ils souhaitent de ce fait que le gouvernement prenne des mesures pour permettre aux entreprises d’exister durablement en les accompagnants avec des « mesures exceptionnelles sur le plan fiscal et social ». « Il faut donc des mesures pour permettre aux jeunes entrepreneurs d’assoir des bases financières solides pour faire face aux obligations fiscales et sociales », a insisté Honoré YONLI, président de l’UJEB.

De la grève des policiers, observée du 25 au 28 octobre 2017, les conférenciers ont marqué leur mécontentement. Ils pensent que les grèves à répétition dans le secteur de la sécurité « plonge de plus en plus (les) citoyens dans l’insécurité et dans l’incertitude de l’efficacité de la police à les protéger ». Pour Honoré YONLI, « la personne du ministre de la sécurité ne doit en aucun cas constituer un frein dans la recherche de solution ». Il estime de ce fait que le départ du Ministre n’est pas une solution et que cela ne relève pas des prérogatives des syndicats mais plutôt du président du Faso. « Ce n’est pas en cassant le thermomètre que la fièvre va disparaitre », martèle-t-il.

Sur cette question, Clovis Wangrawa, président du Réseau Ouest-Africain des jeunes pour l’Intégration et la Formation (ROAJIF), souhaite que l’on privilégie la voie du dialogue à la place des mouvements d’humeur. Pour lui, l’on doit cultiver des valeurs de paix et de cohésion sociale « quel que soit nos domaines d’activité ». Honoré YONLI, lui, demande « à chacun de jouer bal à terre » parce que selon lui, la vie des entreprises dépendent de la stabilité sociale du pays.

Sur les questions de justice, les conférenciers ont demandé aux autorités judiciaires de diligenter le jugement des dossiers pendants, à commencer par ceux qui retiennent l’attention et la sensibilité des Burkinabè.

Aussi, ont-ils souhaité que le Gouvernement organise les états généraux de l’administration publics, chose qui selon eux, va permettre de « redéfinir le processus dans lequel notre administration public doit évoluer dans tous les domaines ».

Armand Kinda
Infowakat.net

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