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Des journalistes à l’école du MINEFID : comprendre les reformes pour mieux les expliquer

Réuni le vendredi 13 juillet, les partenaires sociaux du MINEFD et les journalistes ont échangé sur les différentes reformes de la douane et des impôts. Ce cadre a été créé par l’association des journalistes du Burkina (AJB) qui soutient la spécialisation des journalistes. Les représentants de la direction générale des impôts et de la douane ont déroulé les différentes reformes entreprises pour une optimisation des recettes et une amélioration du civisme fiscale.

« Les reformes dans le secteur de l’économie et des finances au Burkina Faso : enjeux et défis » fut le thème de cette conférence publique. Evariste SOMDA, représentant de la direction générale des douanes a évoqué trois reformes : la plateforme SYLVIE, le suivi  satellitaire des véhicules et l’interconnexion. SYLVIE a été créée pour la collecte des données de prédédouanement. Avec elle, en 8h l’operateur à tous les documents nécessaire au processus de dédouanent au lieu des 23h30mn. Cette plateforme permet de lutter contre la corruption car elle limite l’intervention matérielle de l’homme. Pour ce qui est des interconnexions, le temps de passage qui était de 96 heures est à 2Heures maintenant avec une seule déclaration à faire. Comme perspective principale, la douane veut passer du guichet unique de douane à un guichet unique de commerce.

A la DGI, les reformes majeurs sont entre autre la mise en œuvre de la facture normalisée, le processus d’informatisation et la téléprocédure fiscale pour faciliter les paiements  et les déclarations. A en croire le directeur générale des impôts, Adama BADOLO, « 204 contribuables des grandes et moyennes entreprises du Burkina paient leurs impôts en lignes ». Avec ces réformes, les partenaires sociaux veulent améliorer le niveau des ressources et le civisme fiscal.

Ces réformes qui pourraient être des réponses à la corruption et à la morosité économique, sont vues par Nongo Grégoire TRAORE, secrétaire générale du SYNAID comme des reformes de trop et infécondes pour notre économie. Il a pointé du doigt la multiplicité des impôts, la faiblesse des administrations fiscales, l’abus ou la violation des textes… A la différence de Nongo Grégoire TRAORE, Barthélémy DABRE, conseiller technique du ministre en charge de la fonction publique, fait des propositions. Il pense que pour une mise en œuvre efficace des reformes, il faut une modernisation des administrations fiscales et une mise en œuvre  d’un système fiscal. Aussi faudra-t-il « qu’il ait des échanges inclusives avec toutes les parties prenantes pour de meilleurs résultats ».

Cette conférence a connu des débats contradictoires mais fructueux. Le président de l’AJB, Guezouma Sanogo a indiqué que la tenue d’une telle conférence vise à « donner la chance aux journalistes de pouvoir comprendre le débat qui se mène entre le MINEFD et ses partenaires sociaux sur les reformes, de comprendre les enjeux de ces réformes et de tenir l’opinion nationale informée».

Laure NANA

Infowakat.net

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