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Développement économique de l’Afrique : Œil d’Afrik appelle à la production  et transformation  des produits locaux

Les membres de l’Association Œil d’Afrique, à l’occasion de l’An 1 de l’association sur le développement économique de l’Afrique, ont organisé une conférence de presse ce mercredi 7 décembre 2016 à Ouagadougou au cours de laquelle ils ont estimé que le développement de l’Afrique ne peut que passer par la volonté des peuples africains à vouloir développer leur pays. Les conférenciers ont donc jeté la pierre sur le franc CFA, qui selon eux « cadenasse » l’économie des peuples africains. Ils appellent les dirigeants africains à prendre des initiatives pour maitriser d’une part leurs monnaies et d’autre part transformer sur place les produits locaux au lieu de toujours les exporter à l’état brut.

Larba Isarel Lompo, président de l’association Œil d’Afrique

« Œil d’Afrik » est une association panafricaine crée le 05 février 2008 avec pour objectifs de participer activement à la mise en œuvre des programmes de développement, de souveraineté économique et culturelle des gouvernements des pays africains pour une intégration efficace de l’Afrique ; de participer également à la sensibilisation pour la mise en place d’une zone monétaire optimale en Afrique (ZMOA), mais aussi d’encourager et de soutenir la création d’une monnaie africaine. Cette association qui se veut être un regroupement des jeunes leaders panafricains entend partager, par le biais de la présente conférence de presse, le message sur ce qui peut être le rôle de tous les peuples africains dans ce combat qui est de réveiller le développement économique de l’Afrique.

Placé sous le thème, « Quand les bases culturelles et économiques de l’occident s’effondrent d’ici à 2050, quelles conséquences sur l’Afrique ? », à cette commémoration, les conférenciers entendent mener des actions concrètes et de sensibilisation dans les différents pays d’Afrique afin de faire comprendre à tous les pays africains qui utilisent le franc CFA comme monnaie que cette monnaie ne fait que « cadenasser » l’économie de l’Afrique et que la seule solution  serait de se délester le plus tôt possible de cette indépendance économique. « Lorsqu’un gouvernement n’est pas capable de décider du taux de monnaie qu’il mettra à la disposition des populations, le développement tardera à venir », a martelé Larba Israël Lompo, président de l’association Œil d’Afrique. A l’entendre, tous les autres peuples africains ayant la peau blanche se sont affranchis du CFA. « Il ne reste que les Africains à la peau noir foncée qui sont toujours dans le système », s’est-il indigné. « Tant que nous ne pouvons pas maitriser notre économie, l’indépendance politique restera une chimère », a-t-il ajouté. « Le FCFA est un cadenas français. Nous sommes donc cadenassés », a déploré Karim Ouédraogo, le chargé de communication de l’association.

Les solutions que proposent les membres de l’association pour le développement de l’Afrique

Félicité Yaméogo dit maman karité

Pour le développement économique des pays africains, Œil d’Afrik appelle donc les dirigeants africains à élaborer des plans de développement économique régionaux qui transforment chaque espace africain en pôles de compétitivité spécifique qui engagent le peuple à créer, à inventer, à produire, à transformer, à fabriquer, à conquérir et à dominer le marché régional et international. Pour le cas du Burkina Faso, il est demandé au Premier ministre, à travers le PNDES (Plan national de développement économique et sociale), de développer des initiatives de sorte à pouvoir maitriser et accroitre la production locale avant de demander un soutien quelconque à l’extérieur. Aussi, doit-il faire comprendre aux multinationales que les produits locaux seront désormais transformés sur place et ne seront plus vendus à l’état brut. Dans ce sens, Félicité Yaméogo dit Maman Karité, par ailleurs représentante des productrices de karité d’Afrique à cette conférence, demande aux dirigeants de soutenir les femmes à transformer les amendes de karité sur place au lieu de les vendre à l’état brut. « Je suis allé à la COP 22 pour faire comprendre aux multinationales que nous n’allons plus vendre nos amendes de karité, mais désormais les transformer chez nous », a-t-elle révélé. Pour y arriver, elle demande aux dirigeants de voter des lois qui interdisent l’exportation du Karité. Pour faciliter la transformation du karité, elle a dans ce sens révélé que 200 centres de transformation sont mis en place sur tout le territoire burkinabè pour la circonstance.

Armand Kinda

Infowakat.net

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