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Drame de Yirgou : 3 ans après, le CISC demande toujours justice

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a organisé ce samedi 08 janvier 2022 dans la Capitale Burkinabè, un panel sur l’an 3 du massacre de Yirgou qui a fait plusieurs morts. Placé sous le thème : « violation des droits humains et dégradation de la situation sécuritaire actuelle au Burkina », lequel panel a été animé par des spécialistes des questions de droits humains, de justice et de sécurité.

Le massacre de populations civiles, à Yirgou, qui a eu lieu entre le 1er et le 2 janvier 2019 suite à une attaque terroriste continu de faire l’objet de panel et de discussion.

En effet, l’attaque terroriste contre la localité a vite tourné aux représailles tuant plusieurs personnes dont « les groupes d’auto-défense Koglwéogo » sont accusés dans cette affaire. Très vite, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a été mis en place pour exiger justice.

Pour Daouda Diallo, porte-parole du Collectif, la question de Yirgou n’est pas le monopole du CISC seulement. A l’en croire, c’est une question qui interpelle tout le peuple burkinabè et à la fin « c’est toute la nation entière qui va bénéficier de la justice qui sera faite pour que cela ne se répète plus jamais dans notre pays », a-t-il dit ajoutant que « le massacre de yirgou » s’inscrit dans une logique de génocide.

Selon lui, les auteurs des crimes circulent librement et menacent même ceux qui demandent justice. Toute chose qu’il déplore.

C’est pourquoi il trouve anormal qu’après 3 ans, les lignes peinent à bouger pour rendre justice. Il a noté que le blocage se trouve au niveau politique « parce que si le politique met les moyens humains, matériels, financiers et crée un comité spécial pour traiter le dossier Yirgou de façon spécifique, cela peut aboutir ».

« Mais il faut relever que maintenant on a des jeunes magistrats qui sont déterminés pour faire la lumière sur la plupart des crimes de sang que nous enregistrons sur le terrain », informe-t-il.

Toutefois, il reste convaincu que la volonté d’un procureur ou d’un juge d’instruction ne suffit pas. De son avis, la justice burkinabè, c’est toute une chaine et il faut aussi la volonté politique.

Ce soir, à 19heures, un concert de soutien est organisé du côté de CENASA pour venir en aide aux orphelins, aux déplacés internes, aux victimes de violences.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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