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Eddie Komboïgo à Fada :  « Si vous les votez, c’est maintenant qu’on va nous enterrer… »

Wend-venem Eddie Constance Hyacinthe Komboigo, le candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour la présidentielle du 22 novembre prochain était au stade Nungu de Fada ce vendredi dans le cadre de ses tournées provinciales. Meurtri par le récent décès de militaires Burkinabé sur le champ de bataille, Eddie Komboigo a juste assuré un service minimum à Fada.

Un meeting sans bruit ni acclamation, à sa demande, marqué par une marche silencieuse, sur près de 300 mètres, depuis le rond central de la pelouse où il a livré son message, jusque hors du stade, dans un bain de foule. Une marche silencieuse en clôture de son meeting, dit-il « pour que nos braves militaires qui ont donné leur poitrine, qui sont tombés les armes à la main, reposent en paix. Pour leur démontrer notre compassion et, un appel fort aux gouvernants que nous ne sommes pas satisfaits de leur gouvernance. Cinq ans durant, beaucoup de sang a coulé, le sang des Burkinabé, le sang sacré des Burkinabé. Il faut que ça s’arrête. S’ils sont incapables de le faire, cette marche silencieuse, les appelle à débarrasser le plancher ».

Eddie Komboïgo

Eddie Komboïgo, a donc opté pour un meeting sobre à Fada, demandant aux musiciens mobilisés pour la circonstance de ne pas prester et aux militants de ne pas applaudir. Après la minute de silence qui s’imposait, il a été droit au but : « je suis venu livrer mon message de campagne mais nous avons été foudroyé une fois de plus par les groupes armés. Depuis cinq ans, nous n’avons pas de paix, depuis cinq ans, le Burkina Faso a perdu sa splendeur».

Le candidat du CDP s’est alors lancé dans le procès de la gouvernance des tenants du pouvoir : « nous souffrons aujourd’hui, votre région, la région de l’Est paye un grand tribut ». Un constat qui légitime sa démarche : « nous avons le cœur serré et lorsque nous proposons une solution pour ramener la paix au Burkina Faso, c’est vraiment sincère. En réalité, nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre pour que la paix revienne au Burkina Faso ». Il invite donc d’entrée les militants de la région de l’Est à « ne pas se contenter de prières. Il faudra travailler à faire le bon choix ».

Comme pour leur indiquer ce bon choix, Eddie Komboïgo passe en revue la gouvernance du MPP et égrène des reproches : « Ils ont conquis le pouvoir en excluant le CDP. Quand il y a l’exclusion dans un pays, il y a de grandes conséquences sur le plan politique, sur le plan économique et sur le plan social ». Mais, poursuit-il, « malheureusement, le pouvoir actuel n’a pas de souci, continue de dire, « kouna matata », pour dire y a pas de souci, y a pas de problème ». Il évoque de suite ce qui motive son parti : « notre bataille devrait nous amener à arrêter la guerre pour que vous puissiez vivre en paix, pour que vous puissiez reprendre vos activités normalement, pour que les enfants puissent regagner les écoles, pour être éduqués, pour que les mamans puissent regagner leurs maraichers cultures, que nos papas regagnent leurs champs, pour que les fonctionnaires regagnent leur administration, les enseignants leurs écoles ; c’est ça qui est important ».

Rappelant qu’il a opté d’être bref à ce meeting qu’il a voulu sobre, Eddie Komboïgo, s’est limité « à relever sa première priorité : la recherche de la paix », sans laquelle dit-il « pas de développement ». La paix, il a la promet, « pas seulement par les armes », mais également « par la diplomatie ». Et il accuse : « cinq ans durant, un président du Faso, ne sait même pas qui est son agresseur ; c’est une honte ! » La conséquence pour la région de l’Est est dira-t-il « vous souffrez les couvre-feux, toute l’activité économique s’est arrêtée ». Pour sa part, il parie sur un couplet gagnant pour développer le Burkina « la paix et la réconciliation nationale ».

Il appelle donc à une prise de conscience et une sanction : « vivre encore cinq ans de guerre, cinq ans, c’est trop pour notre pays, cinq ans c’est trop pour notre économie et ceux qui nous gouvernent, osent encore venir vous demander de les voter ». Sa consigne, « il ne faut pas les voter, il ne faut pas répondre. La sanction que vous allez leur donner, c’est faire en sorte qu’ils ne puissent pas continuer leur gestion macabre de notre pays ».

Et de trancher : « Si vous les votez, c’est maintenant qu’on va nous enterrer, c’est vous qu’on va enterrer : il ne faut pas les voter ! »

Le bon choix qu’il préconise alors, c’est « voter le CDP. Pour peu que l’on soit Burkinabé, pour peu que l’on soit ressortissant de la région de l’Est, de toutes les provinces, ne donnez plus votre voix ; pour peu que l’on soit digne, ne donnez plus votre voix à ceux qui nous gouvernent ».

Il finira son message sur les avantages de ce bon choix : « voter le CDP, c’est rechercher la paix, la cohésion sociale, la cohésion nationale, rechercher la relance économique, voter le CDP, c’est vivre un développement réel et en frères ». Sa recommandation finale pour voir Eddie Komboïgo au pouvoir : « il ne faut pas dormir ; si vous voulez que Eddie Komboïgo vienne au pouvoir, je vous prie de vous lever ! ».

Guy Michel Bolouvi

Infowakat.net

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