Les attaques terroristes au Burkina Faso a fait l’objet du foisonnement de déplacés au sein du pays. Ces derniers ayant trouvé refus dans les villes respectives s’adonnent à la mendicité pour survivre. Afin qu’ils puissent sortir de l’ornière, la déléguée législative propose qu’on mette à la disposition de ceux-ci, les terrains des anciens maires pour qu’ils en exploite.
Dans la très grande majorité, les déplacés sont des cultivateurs. Pourtant, depuis plusieurs années les campagnes de nombreux villages et de régions du Burkina Faso sont touchés par des attaques terroristes. Du coup, les surfaces cultivables sont réduites. Or, au Burkina d’aujourd’hui, on se trouve face des situations dans lesquelles la réponse à la question des déplacés continuent susciter le débat.
Pour s’en tenir aux réponses locales mises en œuvre par les agriculteurs, Korotoumou Gariko membre de la Confédération Paysanne du Faso et députée à l’Assemblée Législative de la Transition estime qu’il faut mettre à la disposition des déplacés des terrains pour l’exploitation agricole. Pour elle, le financement correct de l’agriculture contribue à l’autosuffisance alimentaire et atténue la souffrance individuelle et collective.
« Tout le problème vient de l’agriculture. Quelqu’un qui a faim est prêt à tout. Quelqu’un qui est pauvre est prêt à tout. Si tu rentres dans l’agriculture, tu n’auras pas besoin même de souffrir. Si l’agriculture est bien accompagnée avec les moyens de productions, il n’a pas à envier un fonctionnaire », a-t-elle indiqué.
Cependant, eu égard des surfaces cultivables, elle suggère la restitution des terrains des collectivités au profit des déplacés, sans créer de gêne particulière. « Dans les collectivités, il y a des gens qui ont des centaines d’hectares clôturées. Ils ne foutent rien dedans. Pourquoi ne pas donner ces places, ce que les maires ont coupé poser, pour que les déplacés puissent produire en attendant qu’il y ait d’autres solutions », a proposé la députée de la Transition politique du Burkina.
Même à Ouagadougou, précise-t-elle, ou dans les zones nouvellement loties, on voit partout des espaces vides. « Ils peuvent les utiliser sur deux ans pour accompagner le Burkina dans son autosuffisance alimentaire au lieu de les laisser entacher dans la mendicité partout », a-t-elle conclu.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net