L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) à travers son département environnement et forêts a initié un atelier de partage des résultats de l’étude sur l’état des peuplements et du développement des technologies pour une meilleure productivité du karité au Burkina Faso, le vendredi 19 août 2016, à Ouagadougou.
En Afrique subsaharienne, les Produits forestiers non ligneux (PFNL) jouent un rôle vital pour les populations qui les exploitent pour se nourrir, se soigner et générer des revenus. Cependant, beaucoup de contraintes entravent la pleine contribution de ces PFNL au bien-être des populations. Il s’agit entre autres de la connaissance limitée de ces ressources non ligneux, l’insuffisance des statistiques et la non prise en compte de ces produits dans les politiques économiques nationales et le cadre institutionnel et juridique souvent inapproprié.
C’est dans ce contexte qu’avec le soutien de la Banque Mondiale, le CORAF a entrepris de financer un projet régional intitulé : « Amélioration des politiques de gestion durable des ressources naturelles basées sur les produits forestiers en Afrique de l’Ouest et du Centre », encore appelé : « Produits forestiers non ligneux au profit des petits producteurs », (Projets 4P). Ce projet dont la coordination régionale est assuré par l’INERA à travers son Département environnement et forêt, implique 4 autres pays qui sont le Cameroun, le Gabon, La République Démocratique du Congo et le Sénégal.
A en croire la coordonnatrice du projet, Pascaline Coulibaly, l’objectif principal du projet était d’améliorer la gestion durable de l’exploitation des ressources naturelles basées sur les PFNL. De ce fait, a-t-elle expliqué qu’au Burkina Faso, l’étude a concerné la filière Karité et qu’elle a réussie à déceler de nombreuses contraintes auxquels est confrontée l’espèce karité.
A entendre la coordinatrice du projet, l’étude a révélé que l’espèce karité est confrontée à des menaces d’ordres anthropiques comme la désertification, la coupe abusive du bois et des menaces d’ordres climatiques. « A l’issue des travaux, nous allons faire des recommandations, un plaidoyer au niveau des décideurs politiques », a fait savoir Pascaline Coulibaly.
Représentant le ministre en charge de la recherche à cet atelier, le secrétaire d’état, chargé de la recherche et de l’innovation, Urbain Couldiaty, après avoir montré la contribution socioéconomique du karité pour le Burkina, a mentionné qu’il est le 4e produit d’exportation de notre pays. De ce fait, il a salué cette étude avant de dire que : « cet important document interpelle les décideurs et tous les acteurs intervenant dans la filière karité, à des actions concertés ».
Nadège Compaoré
Infowakat.net