Le samedi 17 novembre prochain, sous la houlette de l’ONG Urgences panafricanistes, la Maison du peuple de Ouagadougou va accueillir sous le coup de 15 heures, « le procès du peuple contre la Françafrique ». A trois jours de l’évènement, le président de l’ONG Urgences panafricanistes, l’activiste de renom international, Kemi Seba était face à la presse pour donner le contenu de ce « procès du peuple contre la Françafrique » qui se veut des Tribunaux populaires civiles contre le colonialisme français.
Donner la parole au peuple, et faire en sorte que ce peuple puisse lui-même exprimer ses souffrances, ses doléances et qu’il ne soit plus détourné de son objectif principal. Voici ainsi décliné le but du « procès du peuple contre la Françafrique » initié par l’ONG Urgences panafricanistes. Ainsi, après plus d’un an d’actions de sensibilisation relative à la problématique de la souveraineté monétaire et autres, Urgences panafricanistes entend passer à la vitesse supérieure. A en croire son président Kemi Seba, il s’agit désormais de passer à l’étape de la massification et de la responsabilisation. «Considérant que si notre peuple continue d’être asphyxié de manière quotidienne aussi bien par les finances internationales que par la corruption de nos élites, c’est parce que la Françafrique elle, ne prend jamais de vacances. Bien souvent, elle monte d’ailleurs en degré. Elle change de stratégies et elle la densifie pour être capable de nous asphyxier de la manière la plus prégnante », a-t-il indiqué. Pour ce faire souligne-t-il, « il est important pour les membres de cette société civile qui travaillent sur ces questions précises que sont les problématiques de souveraineté, de mal gouvernance, d’être dans une démarche introspective et de trouver de nouvelles méthodologies de sensibilisation au sein des classes prolétariennes de nos populations et de faire en sorte que le combat puisse prendre une tournure plus dense et plus intense en ce qui concerne la conscientisation dans tous les pays de l’Afrique francophone». Ainsi, à ce procès du peuple contre la Françafrique, les organisations de la société civile vont porter leurs griefs contre le néocolonialisme et ses valets locaux. Dans un jeu de rôle, a laissé entendre Kemi Seba, la Françafrique sera représenter et va également se défendre.
A la fin de chaque procès a déclaré Kemi Seba, il y aura une synthèse des plaidoiries qui sera faite. Et l’addition de toutes les plaidoiries donnera la possibilité à ce qu’un jugement global soit donné et un mot d’ordre sera donné dans toutes les sociétés civiles pour que les volontaires puissent exprimer « de manière civique, pacifique et symbolique, la sanction du peuple vis-à-vis des forces néocoloniales qui sont plus que jamais à l’aise dans nos pays, au Burkina y compris » a relevé Kemi Seba.
S’agissant du choix du Burkina Faso pour le lancement de cette série de procès du peuple contre la Françafrique, qui faut-il le rappeler va sillonner l’ensemble des pays d’Afrique francophones, Kemi Seba a indiqué que le Burkina Faso est le pays d’un homme qu’ils portent en respect. « Nous aimons et honorons profondément Thomas Sankara. C’est pourquoi, nous avons décidé de venir démarrer le processus d’instauration des tribunaux civiques et d’expression populaire sur la patrie des hommes intègres ». A cet effet, Kemi Seba a invité la jeunesse Africaine à prendre d’assaut la Maison du peuple.
Après le Burkina Faso, Urgences panafricanistes va déposer ses valises en Centrafrique pour le prochain procès.
G Maurice Belemnaba
Infowakat.net
