L’évolution des tensions internationales impose aux grandes démocraties de penser les conditions d’une montée en puissance rapide en cas de conflit, estime François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées dans un entretien au « Monde ».
Chef d’état-major des armées de 2017 à juillet 2021, le général François Lecointre a aussi été chef du cabinet militaire du premier ministre sous les gouvernements de Manuel Valls, de Bernard Cazeneuve et d’Edouard Philippe, entre 2016 et 2017. Il est, depuis le 1er février, le 34e grand chancelier de la Légion d’honneur.
Depuis que vous avez quitté vos fonctions de chef d’état-major des armées, les forces françaises ont dû se retirer du Sahel, chassées du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Deux conflits majeurs ont par ailleurs éclaté : l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022, et, depuis le 7 octobre, la guerre opposant Israël et le Hamas. Quel regard portez-vous sur ces bouleversements ?
Ils étaient prévisibles. En tout cas, quand j’étais militaire en fonctions, c’est ce que j’entrevoyais dans l’évolution des rapports de force et des tensions dans le monde. Ce qui me frappe, c’est la naïveté avec laquelle nos sociétés occidentales, européennes en particulier, c’est moins vrai des Etats-Unis, ont pensé que la relation de force extrême, qui va jusqu’à la guerre, était désormais une chose archaïque.
Cette vision iréniste s’est répandue à la fin de la guerre froide. Or c’est justement à partir de cette époque que nos armées [occidentales] ont été engagées à répétition dans des conflits, des guerres civiles, des opérations de maintien ou de restauration de la paix. J’ai toujours eu beaucoup de mal, en tant que jeune.…………lire la suite
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