L’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) a fustigé la gestion du pouvoir actuelle. C’est au cours d’une conférence de presse tenue dans la matinée de ce vendredi 16 juin 2017, que l’ADP a interpelé les nouvelles autorités sur leurs gestions au sommet de l’Etat. Plusieurs sujets d’actualité ont été passés à la loupe.
Principalement trois (3) sujets ont été la pierre angulaire des conférenciers réunis au sein de l’Alliance pour la Défense de la Patrie. Il s’agit de la « tentative du pouvoir en place d’étouffer la veille citoyenne sur les questions majeures au Burkina Faso ; la tentative de remise en cause d’acquis fondamentaux de la démocratie ; la dégradation continue de la situation sociale, économique et sécuritaire au Burkina Faso ».
Pour tous ces points abordés dans ce point de presse, l’ADP a estimé que le « Burkina Faso est dans le creux de la vague ». A entendre Abraham BADOLO, président de l’ADP, « le capitaine qui tient le gouvernail du navire Burkina Faso est en manque de solution idoines devant la tempête ». Par conséquent, conclut-il, « Le naufrage s’annonce progressivement comme la destination sûre ».
« Vie chère, dictature », sont entre autre les termes utilisés pour qualifier le vécu quotidien des Burkinabè suite à la « mauvaise gestion » du pouvoir en place. Les prix des denrées de première consommation sont en hausse continue selon les conférenciers. A les entendre, « rien de concret » n’est fait par le pouvoir actuel pour donner espoir aux Burkinabè dans une perspective d’un Burkina nouveau.
L’objectif de ce point de presse était donc de rappeler à l’autorité « ses promesses faites aux masses populaires et laborieuses » pendant sa « somptueuse » campagne présidentielle de 2015 et qui sont restées jusqu’à ce jour « sans suite ».
Dans la gestion au sommet de l’Etat, l’ADP lève le ton. Pour elle, il convient de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais le constat qu’elle fait de cette gestion, est que l’on assiste régulièrement « à une tentative de gestion en copinage ». De ce constat, Abraham BADOLO pense aussi que « ceux qui sont là se comportent comme si c’étaient eux qui instrumentalisaient le président Blaise Compaoré à l’époque ». Pour lui, le régime actuel, quelque peu allergique aux critiques, risque d’adopter une gestion qui s’apparente à la « dictature » car, dit-il : « un pouvoir absolu dépourvu de toute critique sur la gestion de la société est appelé à devenir dictature ».Aussi, pense-t-il que le chef du gouvernement Paul Kaba THIEBA, est frappé par un esprit « négationniste » quand des critiques vont à l’endroit de sa gestion.
De la création des Organisations de la Société civile(OSC), en particulier celle du Réseau Dignité, qui, à son lacement s’est ouvertement attaquée à l’association Bori Bana, l’ADP estime qu’il n’appartient pas au Réseau Dignité de jouer le rôle de « gendarme » au sein des organisations de masse. Pour ce faire, Abraham BADOLO réfute le fait qu’une OSC soit créée pour s’attaquer à une autre OSC. « On crée une OSC pour apporter sa pierre à l’édification du pays. Le Réseau Dignité n’est pas une OSC qui est née pour apporter sa pierre à l’édifice. C’est une OSC qui est née pour contrecarrer les actions menées pour l’avancée du pays. Si vous regardez bien, tous ceux qui sont à la tête de cette OSC sont du MPP (Mouvement du peuple pour le Progrès)».
Armand Kinda
Infowakat.net