Partout dans le monde, la question de l’imposition et spécifiquement celle du rapport du citoyen contributeur à l’impôt a toujours été sujette à débats. Faite souvent d’incompréhensions mutuelles voire de controverses, elle reste néanmoins un sujet d’intérêt. En ce sens qu’elle touche directement à la vie et à la survie de l’Etat et à sa capacité à disposer de ressources pour faire fonctionner le service public, assurer les investissements productifs et pourvoir aux services sociaux de base.
C’est notamment le cas au Burkina Faso ou depuis 2016 une nouvelle dynamique a été enclenchée par les pouvoirs publics, allant dans le sens d’une meilleure gouvernance fiscale. Il s’agit selon toute vraisemblance de convaincre les contribuables pour les emmener, dans un élan patriotique, à comprendre la nécessité pour eux d’observer une attitude de civisme fiscal en payant ses impôts.
La pédagogie de la transparence
Cette démarche de conviction s’accompagne bien évidemment d’une transparence dans la gestion et dans le suivi de l’assiette fiscale, indispensables pour une adhésion totale de la population. Et plus particulièrement pour le secteur informel qui constitue bien souvent dans les pays africains, en moyenne ¾ des personnes normalement assujetties à l’impôt.
Comprendre pourquoi et comment il doit s’acquitter de son devoir d’imposé et où va son argent récolté, constitue dans des pays majoritairement analphabètes, l’une des clés de voûte dans la réussite du projet de recouvrement à grande échelle de l’argent public.
Et c’est bien ce à quoi s’attelle en ce moment le ministère de l’Economie des finances et du développement (MINFED) et la Direction générale des impôts, DGI.
La digitalisation de nouveaux moyens de recouvrement/paiement entre ainsi en droite ligne de cette politique ambitieuse qui vise pour 2018 à faire entrer dans les caisses de l’Etat, un peu plus de 600 milliards FCFA.
Jules SIMON
infowakat.net