Dans sa conférence de presse ténue ce mardi 19 avril 2016 à Ouagadougou, l’Union d’Action syndicales lance un ultimatum au gouvernement pour la mise en œuvre de ses engagements et menace d’aller en grève si rien n’est fait d’ici la fin avril.
L’UAS attend toujours des actions concrètes venant du gouvernement. Dans ses échanges avec les journalistes tenue dans ce matin, l’UAS a d’abord rappelé les résultats des rencontres qu’elle a eu avec le Gouvernement ces derniers temps autour de la mise en œuvre des engagements et d’autre part informer l’opinion publique de la suite qu’elle entend donner à l’assemblée générale du vendredi 15 avril passé.
Les conférenciers ont souligné que suite à la rencontre entre délégué syndicaux du vendredi passé le gouvernement a transmis aux Centrales syndicales un chronogramme de mise en application de leurs revendications. Mais, le Président du mois des Centrales syndicales, Augustin Blaise Hein remarque qu’il y a « des zones sombres dans le chronogramme que le gouvernement vient de transmettre ».
Pour l’UAS, le fait que le gouvernement table sur « la contrainte budgétaire » pour trainer les pas dans la mise en applications de certaines mesures est suffisamment évocateur de sa « mauvaise foi » quant à la résolution des problèmes des travailleurs.
Des grèves en vue si rien n’est fait
Outre la loi 081 dont « l’application est attendue impatiemment par de nombreux travailleurs » Blaise Hien confie que, la relecture du code du Travail, la mise en place des permanents syndicaux, la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé et du parapublic, la baisse des prix des produits de grande consommation, etc. sont toujours des préoccupations qui leurs tiennent beaucoup à cœur. « Sur toutes ces préoccupations, le gouvernement fait de fausses promesses qui restent vagues », déplore-t-il.
L’UAS menace alors d’aller en grève si le gouvernement ne leur transmet pas « un échéancier » précis d’ici fin avril.
« Nous allons déposer un préavis de grève de 48 heures assorti d’un autre préavis de 72 heures au cas où la première grève n’aura pas abouti à la satisfaction de la plate-forme », a prévenu Blaise Hien.
Armand Kinda
Infowakat.net