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Grogne sociale : « La grève des agents du MINEFID est inhumaine » selon des commerçants

La fronde qui secoue le Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) depuis plusieurs semaines continue de faire réagir les commerçants. Après ceux qui sont sortis contre le Fond commun, c’est au tour de la Coalition des Structures Syndicales et Associatives des Commerçants du Burkina Faso (COSSAC-BF) de sortir pour crier son ras-le-bol face à cette grève qu’elle qualifie d’ « inhumaine ». Ces commerçants invitent les agents du MINEFID à participer à la conférence nationale sur les rémunérations qui se tiendra du 12 au 14 juin 2018 à Ouagadougou.

Des commerçants ont encore marqué leur mécontentement à la situation économique que vit le Burkina Faso entachée par la grève des agents du MINEFID.

Ce lundi 11 juin 2018, ils ont marché de la Maison du Peuple au Premier Ministère en passant par l’avenue de l’Indépendance où ils ont été interceptés par le Secrétaire Général (SG) du Premier Ministère, Bamory Ouattara qui a reçu de leurs mains leurs différentes doléances.

Ibrahim Ouédraogo alias Akim, président de la COSSAC-BF

En fait, ces commerçants ont estimé que l’économie burkinabè, avec les attaques terroristes qu’a connues le pays depuis plus de deux (2) ans, est en souffrance. A cela, ont-ils mentionné un autre facteur qui serait la principale cause de cette morosité de l’économie burkinabè : « la grève intempestives des agents du MINEFID », a affirmé Ibrahim Ouédraogo alias Akim, président de la COSSAC-BF avant d’indiquer que cette grève est plus dirigée sur les travailleurs du secteur privé que sur le gouvernement. « Ils sont en grève avec l’Etat et c’est nous les commerçants qui récoltons les pots cassés », a déploré Akim, ajoutant que cette grève est « très exagérée » parce que, selon lui, la raison aurait voulu que les syndicats du MINEFID lèvent leurs différentes manifestations et privilégient le dialogue avec le gouvernement qui, confie-t-il, a examiné cinq (5) points sur les sept (7) que compte leur plateforme revendicative. « Si c’était des grèves de 24h ou de 48h, vous n’alliez voir aucun commerçant sortir », a-t-il ajouté avant d’indiquer que cette grève enclenchée par ces syndicats depuis plus de 2 mois est « inhumaine » et « paralyse totalement l’économie ».

Moussa NANA, membre de la COSSCA a pour sa part estimé qu’il y a une utilisation abusive du droit de grève de la part des agents du MINEFID et pense que l’on doit accepter aller au dialogue. Pour y arriver, il faudrait, selon lui, qu’il y ait de la volonté, du patriotisme pour que « nous puissions avancer pour construire l’économie nationale ».

El Hadj Harouna Gouem, membre de la COSSAC a fait savoir qu’ils (commerçants) sont sortis à cause des « grèves discontinues des agents du MINEFID »,  indiquant que ces genres de grèves « paralyse totalement le circuit de la commande publique ». Il menace que si les agents du MINEFID n’arrêtent pas de grever, la structure dont il est membre ne se lassera pas de sortir pour les interpeller. Il invite ces agents à « grever humainement ».

El Hadj Harouna GOUEM, membre de la COSSAC-BF

Face à cette situation économique morose qui « n’augure pas des lendemains meilleurs pour les acteurs économiques et les masses laborieuses », la COSSAC-BF appelle les autorités à « assurer la paix, la sécurité et la continuité des services sur l’ensemble du territoire, d’instaurer l’autorité de l’Etat en faisant respecter les textes en matière de grève et de sit-in au Burkina Faso, à poursuivre le dialogue social avec les acteurs concernés pour une sortie de crise aux fins de la relance économique, de mettre en œuvre les conclusions issues des états généraux sur la rémunération des agents du public pour une équité, etc. ».

Aux syndicats, la COSSAC-BF les invite à privilégier le dialogue social au détriment des arrêts de travail, qui paralysent l’administration publique. Aussi, les ont-ils invités à ne pas se laisser manipuler par « les hommes tapis dans l’ombre aux intérêts inavoués » et de prendre part à la conférence nationale sur les rémunérations qui se tiendra du 12 au 14 juin 2018 à Ouagadougou.

Les commerçants ont remis leur doléance au Secrétaire Général (SG) du Premier Ministère, Bamory Ouattara qui les a rassuré que le Premier Ministre examinera « minutieusement » leurs doléances et qu’avec l’ensemble du Gouvernement, il verra dans quelle mesure apporter des solutions idoines à la grogne sociale en générale.

Armand Kinda

Infowakat.net

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