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Guinée : le vent souffle en défaveur du colonel Mamady Doumbouya

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), coalition de partis et des associations de la société civile, a porté plainte contre le colonel Mamady Doumbouya, Président de la Transition, à Paris en France, selon plusieurs sources concordantes. Le Front accuse le Chef de l’Etat guinéen de « complicité de torture et d’homicides volontaires ». Cette plainte contre lui, intervient alors que de plusieurs responsables de la coalition sont en prisons et d’autres toujours en cavale.

Les membres du FNDC étaient à l’avant-garde des protestations contre le 3ème mandat d’Alpha Condé, l’ancien président guinéen renversé par le colonel Mamady Doumbouya. Les membres du Front national de défense de la constitution (FNDC) sont aujourd’hui opposés à la manière dont celui qui l’a déposé en l’occurrence Mamady Doumbouya, gère la transition.

Cette coalition ayant été dissoute par le gouvernement Guinéen en août dernier est constituée de membres de la société civile, de syndicats et de partis politiques. Auteur des manifestations des 28 et 29 juillet 2022, le FNDC a porté plainte contre Mamady Doumbouya en France la semaine dernière. Lors de ces manifestations non autorisées organisées par le FNDC en juillet dernier, 5 personnes auraient eu la mort. C’est du moins ce qu’affirme Africa News.

Arguant du fait que le Président de la transition guinéenne est aussi de nationalité française, cette coalition l’a traîné devant un tribunal de Paris pour « homicides volontaires » et « complicité de tortures ». Et deux sources proches de l’actuelle et l’ancienne présidences citées par l’AFP confirme aussi que M. Doumbouya, marié à une Française et a servi dans la Légion étrangère, aurait cette nationalité depuis plusieurs années.

Ainsi, le mouvement porte plainte contre lui en tant que citoyen français devant la justice française. Il estime que la justice française est compétente à le poursuivre. Dans la plainte, la coalition dénonce des exactions imputables aux autorités de la transition. Elle trouve aussi que les nouvelles autorités Guinéenne font une « gestion unilatérale de la transition ».

Le FNDC accuse également le Chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée, de violation des libertés individuelles et collectives, et de torture entre autres. Il espère avoir gain de cause puisqu’il estime qu’en Guinée, la justice n’est pas indépendante et crédible.

« La gravité des exactions commises par la junte militaire dirigée par Mamady Doumbouya contre la société civile en Guinée ne peut rester impunie », soulignent Me William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats français des plaignants, des propos relayés par l’AFP.

Pour l’instant, pas de réaction des autorités de la transition à cette plainte qui vise le Chef de l’Etat. C’est le 5 septembre 2021 que le colonel Mamady Doumbouya a renversé le président Alpha Condé par un coup d’Etat. Le nouvel homme fort de la Guinée a promis de réconcilier le peuple Guinéen sur la voie du développement. Un an après, sa gestion, les tensions sont vives entre les militaires et la société civile. Sûrement, la durée de la transition fixée à trente-six mois par le Conseil national de transition oppose également la classe politique aux militaires. En tout cas, à l’allure où les choses commencent, le vent n’est pas favorable pour le colonel Mamady Doumbouya.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

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