Le Syndicat national des Travailleurs des Douanes (SYNATRAG), dans une conférence de presse tenue ce vendredi 4 mai 2018 à Ouagadougou, est revenu sur les faits relatifs à la conduite des activités douanières au sein du bureau des douanes de Ouaga route. Il s’est agi pour les conférenciers, au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, de revenir sur la « campagne de dénigrement et de diffamation » qui concerne le Chef de la Brigade commerciale de Ouaga route, après son refus de faire corrompre par une importateur. Le SYNATRAG a fait montre des différentes « magouilles » orchestrées par le mis en cause, le sieur Salfi NIKIEMA, pour « salir l’image » du Chef de la brigade commerciale de Ouaga route.
Selon les faits tels que décrits par les conférenciers, le sieur Salfi NIKIEMA, importateur, aurait été pris en « flagrant délit de fraude portant sur une importation de sucre en poudre ». Il s’agissait de 168 tonnes de sucre en poudre d’une valeur estimée à plus de 42 millions de FCFA. En effet, le mis en cause qui bénéficiait d’une facilité d’enlèvement de ses marchandises qui sont des achats des marchés locaux de la sous-région (Lomé) au bureau des douanes de Ouaga route a tenté d’ « abuser » de la confiance que lui ont accordé les responsables dudit bureau.
Ainsi, le samedi 31 mars dernier, sur instruction du chef de bureau des douanes de Ouaga route, le chef de brigade commerciale, placée sous sa subordination, s’est rendu au bureau, avec deux de ses agents, pour réceptionner et traiter avec diligence les déclarations relatives à six chargements du sieur Salif NIKIEMA et lui permettre d’enlever ses marchandises. Mais le chef de brigade commerciale et ses agents ont été surpris de constater lors de l’identification des colis, que les chargements de quatre camions sur les six ne sont pas conformes à ceux repris sur les documents présentés. « Sur les documents étaient clairement inscrits 1015 colis de marchandises diverses pour chacun des quatre véhicules alors que les chargements étaient constitués de sacs de sucre en poudre », révèle Mathias KADIOGO, Secrétaire Général (SG) du SYNATRAG, principal conférencier.
Ayant su que ses magouilles ont été dévoilées, le sieur NIKIEMA a tenté d’acheter la conscience du chef de brigade commerciale en lui transférant, à travers un réseau de transfert d’argent de la place, un montant total de 3 millions de FCFA dans le but d’obtenir son aide sur le dossier. Proposition qui a été rejetée par le chef de brigade commerciale, sommant ainsi son prétendant corrupteur de retirer l’argent qu’il avait déposé sur son compte de transfert. Après avoir échoué sur ce coup, l’importateur aurait engagé une campagne de dénigrement et de diffamation sur la personne du chef de brigade commerciale, dans les radios de la place et sur les réseaux sociaux, avec pour but de « salir l’image du chef de la brigade commerciale, de porter atteinte à son honneur et à son intégrité et, de susciter son éviction du poste qu’il occupe et, même détruire sa carrière », est convaincu Mathias KADIOGO.
L’importateur ne disposait pas de l’autorisation spéciale d’importation du sucre. L’absence de ce document dont la production est obligatoire rend la marchandise prohibée selon les conférenciers. Ces faits constituent une infraction douanière réputée délit d’importation sans déclaration qui est punie de la confiscation du sucre objet de fraude, de la confiscation des quatre véhicules de transport, d’une amende pouvant s’élever à 100 millions de FCFA et d’un emprisonnement de 3 mois. Dans ce sens, « un procès-verbal a été rédigé contre le sieur Salif NIKEMA, ses éventuels complices et les intéressés à la fraude et la justice a été saisie », confie le SG du SYNATRAG.
Armand Kinda
Infowakat.net
