Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et CIFOEB, avec International budget partnership (IBP) ont animé une conférence de presse, ce vendredi 8 avril 2016, à Ouagadougou, afin de communiquer au peuple burkinabè, les résultats de la 5e édition de l’enquête internationale sur l’indice du budget ouvert 2015.
La question des finances publiques suscite des polémiques dans nos pays, et le Burkina n’est pas en reste. C’est pour cela qu’a été initié l’indice sur le budget ouvert (IBO), qui sert à mesurer l’état de la transparence budgétaire du pays, en se basant sur des critères internationalement reconnus et mis au point par les organisations multilatérales.
Selon le secrétaire exécutif du CGD, Thomas Ouédraogo, l’enquête sur le budget ouvert, se charge d’évaluer les 3 composantes d’un système de responsabilité des finances publiques. A l’entendre, ces composantes concernent l’accès du public à l’information budgétaire, les opportunités pour le public de participer aux processus budgétaires et le pouvoir de contrôle des institutions étatique de contrôle, y compris la législature et la cour des comptes.
Ainsi, Thomas Ouédraogo a révélé qu’à l’issue de l’enquête, le Burkina Faso, s’en sort avec un score de 43 sur 100, et reste de ce fait plus faible que la moyenne, qui est de 45.
L’enquête a également démontré qu’en plus du déficit d’accès à l’information, la participation du public au processus budgétaire est très faible, avec un score juste de 10 sur 100 pour une moyenne de 25.
« Il y a encore beaucoup d’effort à faire à cet niveau », a-t-il expliqué, avant d’indiquer qu’au niveau des contrôles, le parlement dans son rôle de surveiller le budget de l’Etat, n’arrive pas à être à la hauteur.
Pour rattraper son retard, le secrétaire exécutif du CGD a mentionné qu’il faudrait que : « le Burkina travaille à rendre plus accessible les informations concernant le budget, en postant systématiquement les informations sur les sites des différents ministères ».
Nadège Compaoré
Infowakat.net