Insécurité : « nous demandons à nos gouvernants de mettre de cellule dans chaque village », dixit Ousmane Ouédraogo

Le Secrétaire général de Faso Lagam Taaba Zaka, Ousmane Ouédraogo, se dit favorable à la mobilisation générale de la jeunesse pour lutter contre le terrorisme au Burkina. Saluant l’esprit patriotique de celle-ci, il leur demande de rester mobiliser pour les combats futurs pouvant sortir le pays de l’insécurité.

Depuis 2016, la situation sécuritaire au Burkina Faso s’est considérablement détériorée. Les groupes terroristes y multiplient les attaques. Parallèlement, l’augmentation des actes de banditisme comme le vol de bétail ont révélé l’impuissance des autorités à répondre aux besoins de sécurité de la population.

Alors que le pays compte plus de 8 000 villages et 350 départements. Seuls 194 possèdent une unité de gendarmerie ou un poste de police et 156 ne disposent d’aucune unité des forces de sécurité intérieure.

Pour venir à bout du terrorisme au Burkina Faso, Ousmane Ouédraogo du Faso Lagam Taaba Zaka estime qu’une mobilisation générale de la jeunesse contre ce fléau est nécessaire. « Nous demandons à nos gouvernants de mettre de cellule dans chaque village. Cela peut se faire sous forme de CDR (Comité de défense de la révolution) qu’on avait vu sous la révolution de Thomas Sankara, d’une manière clandestine », a-t-il suggéré.

Le 16 octobre dernier, a-t-il témoigné, six hommes armés ont semé la terreur à Gourcy, puis repartir paisiblement. « Au moins si la jeunesse était concernée et qu’une cellule existait, on n’allait pas assister ce qui a été donné à voir », a-t-il indiqué ajoutant que : « Ies jeunes peuvent faire une coalition pour répondre aux éventuelles attaques d’où qu’elles viennent. Donc il faut la mobilisation de la jeunesse ».

De son point de vue, la perspicacité de l’armée Burkinabè dans la sous-région n’est plus à montrer. « Si notre armée recule face à un groupuscule c’est que derrière ce groupuscule, il y a une autre puissance. Voilà pourquoi nous sollicitons la venue de la Russie pour pouvoir nous seconder. Car ce sont deux tortues qui savent où se mordent. Si tu veux combattre une tortue sans pour autant l’être, tu auras à faire à une carapace », a-t-il laissé entendre invitant les nouvelles autorités à revoir les accords avec la France.

En somme, Ousmane Ouédraogo encourage le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition et son équipe à faire preuve de patriotisme et d’engagement solennel pour répondre aux aspirations des Burkinabè et surtout de sa jeunesse.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net